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« C est le rural qui m intéresse ! » Justine Alaux, originaire
de Toulouse (31), suit un BTS productions animales au lycée agricole du Castella à Pamiers (09). « Après mon bac agricole STAV option productions animales et végétales, obtenu au lycée d Auzeville, en banlieue de Toulouse, j ai voulu poursuivre dans cette voie, quitte à m éloigner », précise Justine. Sa passion l a toujours guidée : elle veut être soigneuse animalière
spécialisée en fauconnerie.
À Pamiers, « il a fallu trouver un logement, se renseigner sur les aides possibles, et puis passer le permis de conduire aussi » ! La jeune femme aurait pu faire les allers-retours depuis Toulouse « c est bien desservi par le train, et ensuite une navette connecte directement la gare au lycée » , mais il aurait fallu se lever très tôt et rentrer tard chaque jour. Un
rythme compliqué, alors que le travail à fournir est important. Elle covoiture régulièrement avec ses
camarades, installés aussi sur place. « Nous venons de toute la France, certains de région parisienne ! 50 % des gens de ma promo sont ici pour s installer dans une exploitation d élevage après, et l autre moitié se destine à des métiers auxiliaires au monde animal. »
Elle a fait ses premiers stages dans une exploitation près de Toulouse, puis à la clinique vétérinaire de
Pamiers. Elle devrait refaire un stage à la clinique,
plus long, cet été : « C est le rural qui m intéresse ! » Après l obtention de son BTS en juin 2023, Justine
veut intégrer l école de soigneur animalier (qui
permet d obtenir une certification professionnelle) de Gramat, dans le Lot.
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L internat, pourquoi pas ? Phoebe Thiberville, originaire
de Figeac (46), prépare actuellement un brevet professionnel de coiffure,
après un CAP obtenu au CFA de Cahors.
« En 3e, j ai fait un stage chez une amie coiffeuse de mes parents, et j ai eu une révé- lation : c est ce que je voulais faire. » Phoebe ne souhaite pas poursuivre en parcours scolaire classique. Ce qu elle veut, c est avoir rapidement un métier entre les mains. Son frère, déjà apprenti, lui fait connaître le CFA de Cahors. Elle
saute le pas : à 15 ans seulement, elle part. « Figeac-Cahors, ce n est pas loin à vol d oiseau, mais ce n était pas possible de le faire tous les jours : mes parents travaillent et ne pouvaient pas faire les allers-retours ; en bus, j aurais dû me lever à 5 h 30 chaque matin, et rentrer à 20 h 30 le soir. À ce moment-là, je n avais pas de moyen de transport. »
Elle devient interne et vit avec des gens plus âgés, un sacré changement. « L avantage du CFA de Cahors est son côté familial, et je ne me voyais pas partir plus loin ! Et puis, en trouvant mon entreprise [dans] le Lot, je pouvais aussi avoir des aides pour le logement et la nourriture. »
Phoebe a remporté le titre de Meilleure Apprentie
coiffeuse du Lot l an dernier, et prépare maintenant un
brevet professionnel (BP). Elle s est installée en zone rurale
depuis qu elle dispose de son permis et d une voiture, indis- pensables pour se déplacer sur son lieu de travail non loin. Elle compte ensuite poursuivre, toujours au CFA de Cahors, avec un brevet de maîtrise.
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