L’orientation identifiée comme enjeu prioritaire…
Déjà identifiée comme enjeu prioritaire par les membres du Conseil Régional des Jeunes (CRJ) d’Occitanie, l’orientation est également ressortie en tête des préoccupations des lycéen·ne·s suite à la consultation numérique et aux immersions.
C’est une source de stress pour les jeunes et leurs familles, comme l’exprime cette mère d’un lycéen :
C’est compliqué de demander très tôt ce que les jeunes veulent faire, c’est difficile pour les parents d’accompagner. Et les machines ont pris le dessus avec ProNote et ParcourSup.
Comment pourrions-nous mieux accompagner les jeunes et leur famille dans cette démarche difficile ?
Une psychologue de l’éducation nationale, participante à notre focus group [1] sur ce thème à Alès, rappelait que « trouver son orientation est un processus psychologique long, qui demande du temps. »
Avant de pouvoir choisir son orientation, un élève doit pouvoir explorer.
Idéalement, cette phase d’exploration devrait se faire entre la 4e et la fin de 2nde.
Sur ce point, les jeunes attendent davantage de rencontres avec des professionnels au sein des établissements, mais aussi qu’on leur permette de vivre plusieurs expériences en milieu professionnel.
Ils ont également besoin d’être accompagnés par un « tuteur » sur ce thème au sein de l’établissement. Un adulte qui soit en posture d’écoute bienveillante et de conseil, pour aider le jeune à tirer des enseignements de ces rencontres et expériences, afin de trouver sa voie.
Cependant, les membres de la communauté éducative qui doivent accompagner les lycéen·ne·s, par exemple les professeurs principaux, n’ont pas nécessairement les clés pour réaliser un tel accompagnement.
D’autre part, ils n’ont pas non plus une bonne connaissance de tous les secteurs économiques et peuvent avoir des représentations erronées des réalités de tel ou tel métier.
En résumé, les besoins sont :
- Dédier du temps à la recherche d’orientation de la 4e à la 2nde, en particulier favoriser les rencontres avec des professionnels dans les établissements et permettre aux collégien·ne·s et lycéen·ne·s de vivre plusieurs expériences en milieu professionnel, à l’occasion de plusieurs stages.
- Un "tuteur-trice" qui suit le processus de l’élève sur la durée.
- Permettre une montée en compétence de ces "tuteur.trice.s" pour les aider à assumer ce rôle.
- Favoriser les contacts/rencontres entre communauté éducative et mondes professionnels pour éviter de fausses représentations.
La réforme de l’orientation : L’art. 18 de la loi "Pour la liberté de choisir son avenir professionnel" (5/9/2018), confie aux Régions de nouvelles compétences en matière d’orientation et les charge "d’organiser des actions d’information sur les métiers et les formations, d’élaborer et de diffuser la documentation correspondante,…dans les établissements scolaires et universitaires."
Je voulais faire un stage en archéologie mais je n’ai pas réussi en 3e. Grâce à mon amie dont le papa est archéologue, je vais pouvoir le faire à la fin de cette année de 2nde, en profitant qu’on finisse l’année plus tôt.
Un lycéen
Oui c’est difficile, il y a beaucoup d’informations, mais en même temps ça veut dire qu’il y a plein de possibilités
Une lycéenne
On n’a pas beaucoup de temps à consacrer à notre recherche. Avec un professeur pour trente élèves pendant une heure, on n’avance pas beaucoup
Un lycéen
Les élèves connaissent les métiers qui se trouvent dans leur environnement familial.
Une conseillère d’orientation
