L’histoire de l’Occitanie est intimement liée à celle de la laine. Impossible d’évoquer Castres ou Mazamet dans le Tarn ou encore Lavelanet dans l’Ariège sans parler de l’industrie lainière. À Castres par exemple, les maisons colorées sur l’Agout, qui étaient au Moyen-Âge les maisons des artisans, témoignent encore de ce riche passé industriel.
Si la laine a été délaissée au cours du XX e siècle au profit du coton ou des matières synthétiques, elle suscite aujourd’hui un regain d’intérêt de la part des consommateurs.
Une matière tendance
Recyclable, biodégradable, thermorégulatrice, isolante, fongicide… La laine présente de nombreuses qualités naturelles mais répond aussi à la nouvelle tendance en faveur des circuits courts, à la faible empreinte carbone. Si certaines entreprises régionales historiques perpétuent ces savoir-faire depuis des siècles, d’autres ont choisi de travailler la laine plus récemment, d’autant que les utilisations de la laine sont multiples : vêtements, déco, literie, mais aussi BTP, jardinage, cosmétique, énergie… En Occitanie, la ressource est très présente : il y vit un tiers du cheptel ovin national, et grâce à son passé industriel, la filière est encore bien représentée. Tous les voyants sont donc au vert pour faire de la laine la matière du futur !
Renouveau de la filière : la Région y croit !
Bon à savoir : la tonte d’un mouton coûte à l’éleveur aux alentours de 1,50 €, auquel il faut souvent ajouter près d’un euro pour l’attrapeur. L’éleveur vend la toison généralement moins de 20 centimes le kilo, et une tonte génère en moyenne 2 kilos de laine. La vente de la laine ne couvre donc pas le coût de la tonte.
La Région a voté, en juin dernier, un contrat avec les acteurs des filières textile, laine et cuir. En lançant cette démarche, la Région souhaite, entre autres, promouvoir la valorisation des matières premières de l’0ccitanie, développer la professionnalisation par la formation ainsi que le recyclage mais aussi encourager l’innovation. Pour la Région, ce contrat doit permettre d’accompagner la consolidation et la restructuration de ces filières en Occitanie. Sa durée est fixée à cinq ans.
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