« Serre moi Fort », une histoire attachante avec Saint-Gaudens

Serre moi fort, une œuvre bouleversante tout autant qu’une histoire attachante entre Mathieu Amalric et Saint-Gaudens (Haute-Garonne). Ce huitième long métrage du comédien-réalisateur a été tourné en grande partie dans cette ville et à Ganties, au pied des Pyrénées, entre mai et novembre 2019 et janvier 2020.

Inspiré de la pièce de théâtre Je reviens de loin de Claudine Galéa, Serre moi fort est un mélodrame plein de faux-semblants. Ce film « semble être l’histoire d’une femme qui s’en va », se contente d’indiquer son synopsis.

De nombreux talents régionaux mobilisés sur le tournage

Soutenu par la Région et bénéficiant du soutien logistique d’Occitanie Films, Serre moi fort a fait travailler de nombreux techniciens et comédiens de la région. Mathieu Amalric a également fait appel à Roger Arpajou, photographe de plateau réputé, basé à Toulouse.

« Mathieu met exactement la même passion derrière la caméra que face à elle. Si nécessaire, il va jusqu’à montrer comment interpréter les scènes qu’il souhaite que ses comédiens jouent. Et il le fait toujours avec bienveillance et gentillesse », analyse Roger Arpajou.
 

Même attention en dehors des plateaux, comme lors de sa rencontre avec les exploitants du « Régent » à Saint-Gaudens. Alors qu’il était en repérage, Mathieu Amalric s’est arrêté devant leur cinéma pour regarder quels étaient les films à l’affiche. « Nous sommes allés le voir. Nous avons discuté et plus tard il est revenu », se rappelle Thomas Miquel, le directeur adjoint du Régent.

Les relations se sont alors resserrées. Les exploitants du « Régent » ont mis leur salle à sa disposition pour qu’il visionne ses rushes en fin de tournage. Et, à ces occasions, ils ont échangé sur Les Rencontres du film d’art que leur cinéma organise. Mathieu Amalric leur a dit qu’il avait réalisé des courts métrages d’art qu’il n’avait pas beaucoup montrés.

L’avant-première du film, organisée à Saint-Gaudens

Voilà comment une rencontre a été programmée autour de deux d’entre eux. « Mathieu Amalric a tenu à être présent pour les présenter, alors qu’il devait se lever le lendemain à 6h ! », explique Thomas Miquel. Mieux : quelques jours avant la sortie nationale de Serre moi fort le 8 septembre, Mathieu Amalric a tenu à organiser son avant-première au « Régent » le 26 août 2021.

La passion des exploitants du « Régent » pour leur métier est emblématique de la vitalité des salles de cinéma de la région. L’Occitanie en abrite 216, deux réseaux de salles (Cinephilae et ACCILR), 94 festivals consacrés au cinéma, dont cinq en août et deux cinémathèques (Toulouse et Perpignan)

Autant d’atouts sur lesquels la Région s’appuie pour stimuler la croissance de la filière du cinéma et de l’audiovisuel. Chaque année, elle lui consacre une enveloppe de 4,4 M€ en partenariat avec le CNC. Elle soutient près de trois films sur quatre, tournés en Occitanie. Aujourd’hui, coup d’accélérateur : en juin, la Région a lancé le plan Occitanie, ça tourne pour faire de l’Occitanie un leader européen des industries culturelles et créatives.