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C’était l’une des priorités identifiées par les habitants d’Occitanie lors des Etats Généraux du Rails organisés par la Région dès 2016 : améliorer le niveau et la qualité de l’offre ferroviaire pour favoriser le report des voitures vers le train, une alternative plus économique et plus respectueuse de l’environnement. Pour cela, deux ambitions ont été avancées : maintenir le service public ferroviaire et adapter les dessertes aux besoins des usagers.
La Région Occitanie a donc fait du transport ferroviaire une priorité de son action, que ce soit pour les Lignes Grandes Vitesses (LGV), les Intercités, les trains régionaux ou le fret. « Disposer d’un réseau ferroviaire maillé et de qualité est une condition indispensable pour répondre à la demande croissante de transport collectif de la part de nos concitoyens », insiste Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie en charge des transports. « Il est urgent de trouver des solutions pour les habitants, de garantir l’égalité entre les territoires pour éviter des zones blanches, mais aussi de répondre à l’urgence climatique. »
Financées à 63% par la Région
Une nouvelle étape vient ainsi d’être franchie avec des conventions de financement pour 8 lignes supplémentaires situées sur 6 départements d’Occitanie (Aveyron, Pyrénées-Orientales, Aude, Gard, Haute-Garonne). Il s’agit des dessertes :
- Brive – Rodez,
- Foix – Latour-de-Carol,
- Empalot – Auch,
- Carcassonne – Limoux,
- St-Césaire – Le Grau du Roi,
- Perpignan – Villefranche– Vernet-les-Bains,
- la ligne touristique du Train Jaune,
- les lignes du Quart Nord-Est sur la ligne Toulouse – Villefranche – Figeac.
Des études et des travaux seront lancés entre 2024 et 2026, pour un montant global d’investissement de près de 53,5 millions d’euros, dont 63% financés par la Région.
L’Occitanie est l’une des régions les plus dynamiques et proactives au niveau national en matière de soutien et développement du train. En 2019, des négociations avec l’Etat ont permis de lancer un nouveau Plan Rail (1,6 milliards d’euros, dont 50% apportés par la Région Occitanie) destiné à rouvrir et pérenniser les « lignes de desserte fine du territoire » (LDFT) qu’on appelle aussi parfois les « petites lignes ».
1 500 kms de lignes à rénover
Au-delà de ce plan d’urgence, la Région Occitanie a souhaité s’inscrire dans la continuité par une démarche de pérennisation de ces lignes ferroviaires. En réponse à cette volonté, SNCF Réseau a réalisé un diagnostic complet permettant de bâtir un programme d’investissement pluriannuel aussi réaliste que possible
« La responsabilité du réseau revient, en effet, logiquement à l’Etat et à l’établissement public SNCF Réseau. Mais les collectivités locales et prioritairement les régions sont appelées de plus en plus régulièrement à la rescousse pour boucler les plans de financement alors que ce n’est pas leur compétence », tient à rappeler la présidente de Région, Carole Delga, après un long bras de fer avec le gouvernement sur le sujet.
En Occitanie, l’enjeu est de taille : près de 1 500 kms de lignes nécessitent un investissement. Or ces lignes de train qui relient finement les territoires représentent plus de la moitié du réseau (60%) ! C’est l’un des pourcentages les plus élevés en France.