Le train gagne encore du terrain en Occitanie. Avec la signature de deux protocoles entre la Région et l’État ce samedi 22 janvier, la grande vitesse comme la desserte fine du territoire vont pouvoir poursuivre leur développement, améliorant ainsi le quotidien des habitants tout en préservant l’environnement.
Première signature, celle du protocole d’intention de financement pour la réalisation de la phase 1 de la Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP). Elle permettra notamment de relier Perpignan à Paris en 4h20 contre 5h10 aujourd’hui. Elle sera également un chaînon important du futur réseau à grande vitesse du sud de la France, avec les lignes Toulouse - Bordeaux et Marseille - Nice. La création de cette ligne nouvelle permettra également d’augmenter le nombre de trains du quotidien sur le littoral ainsi qu’un report modal du trafic fret vers le rail.
L’Etat s’est engagé à participer à hauteur de 40% au projet, l’Europe interviendra pour 20% pour la phase 1 et les collectivités locales [1] pour 40%. La Région Occitanie mobilisera 41% de cette part. Le coût des travaux pour cette première phase est estimé à 2,04 Mds d’euros. Une société de projet devrait porter le financement et participer à la maîtrise d’ouvrage de celui-ci dès 2022.
Développer les trains du quotidien
En Occitanie, les lignes de train qui relient finement les territoires représentent plus de la moitié du réseau. Essentielles pour les habitants au quotidien, elles leur offrent une alternative économique et écologique à la voiture. Ces lignes renforcent également l’attractivité des villes moyennes et des villages en créant du lien entre les territoires.
En 2020, les négociations avec l’Etat ont permis de lancer un nouveau Plan Rail de près de 1,6 Md€, dont 800 M€ apportés par la Région Occitanie, destiné à rouvrir ou pérenniser ces lignes dites de « desserte fine du territoire ». L’État apportera 257 millions d’euros pour ces lignes et participera également à leur financement via le Contrat de Plan État-Région (CPER) 2023-2027. Le second protocole signé le 22 janvier dernier vient acter cet engagement de l’Etat.
Quinze lignes sont ainsi concernées :
- Brive - Rodez et Foix - Latour-de-Carol, dont les travaux de régénération seront entièrement financés par SNCF Réseau à partir de 2023 ;
- Montréjeau - Luchon et Alès - Bessèges, désormais gérées par la Région Occitanie, qui financera 100% de leurs travaux de régénération ;
- 11 lignes co-financées par la Région (66,5 %) et l’Etat avec SNCF Réseau (33,5 %) à travers le CPER , à savoir Le Monastier – Mende - La Bastide, Villefranche-de-Conflent – Latour-de-Carol (Train Jaune), Perpignan – Villefranche-de-Conflent, Nîmes St-Césaire - Le Grau du Roi, Carcassonne – Limoux, Toulouse Empalot – Auch, Tessonnières – Rodez, Tessonnières – Capdenac, Saint-Sulpice – Mazamet, Saint-Denis-près-Martel – Lamativie et Figeac – Bagnac
Deux lignes interrégionales feront, elles, l’objet d’un protocole d’accord entre les Régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes et l’Etat, Béziers – Neussargues (ligne Aubrac) et Nîmes – Clermont (Le Cévenol).
Les chiffres clés du réseau ferroviaire en Occitanie
- Au total, 2 636 km de lignes sont exploités en Occitanie, dont :
95 km dédiés au fret
955 km de réseau principal
1 430 km de réseau régional essentiel au trafic ferroviaire quotidien - 560 trains liO par jour
- 66 000 voyageurs quotidiens en train régional, avec pour objectif 100 000 voyageurs par jour d’ici 2030
- 100 trains de fret quotidiens