Les châteaux cathares, un patrimoine d’exception à découvrir

Des Corbières aux Pyrénées, l’Occitanie regorge de châteaux cathares ! Tour d’horizon de ces citadelles qui ont marqué l’histoire de l’Occitanie et qui font aujourd’hui partie de notre patrimoine culturel.

Article publié le 15 septembre 2023. Dernière modification le 8 novembre 2023.

Temps de lecture : 2 min.

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Perchés sur des pitons rocheux, les châteaux cathares [1] font le patrimoine de la région et le bonheur des touristes qui viennent les visiter chaque année. L’Occitanie compte 22 forteresses royales sur son territoire, dont 19 dans le département de l’Aude. Construites au XIIe siècle, elles ont marqué la mémoire occitane. Découvrez en images cet héritage de notre histoire !

Bon à savoir

Le mot cathare vient du grec « katharós », qui signifie pur.

Le catharisme désigne un courant religieux qui s’est développé en France au XIIe siècle, en opposition au catholicisme. Cette doctrine mettait en avant deux principes, le bien et le mal ; ses adeptes se considérant comme les « bons chrétiens ».

Zoom sur les châteaux cathares en Occitanie

1 /17 - Avec ses 52 tours, Carcassonne est le point de départ incontournable des châteaux cathares. En période de sièges, la cité audoise a pu compter sur ses "cinq fils" (Aguilar, Peyrepertuse, Puilaurens, Quéribus et Termes) pour assurer sa protection.

2 /17 - À 728 mètres d'altitude, le château de Quéribus (Aude) domine les plaines du Roussillon. Cette position lui a permis de surveiller la frontière avec l'Aragon jusqu'au traité des Pyrénées signé en 1659.

3/17 - Face au château de Quéribus, l'imposant château de Peyrepertuse offre une vue imprenable sur les vignes, la garrigue et les Corbières audoises !

4/17 - Dans l'Aude, le château d'Aguilar - le "rocher aux aigles" - comprend six tours. Celles-ci ont été construites de manière à ce qu'aucun ennemi ne puisse se cacher.

5/17 - Le château de Puilaurens (Aude) fut longtemps le château-fort le plus méridional du royaume de France, avant d'être abandonné à la Révolution.

6/17 - Le château de Termes, près de Carcassonne, n'est accessible que par sa face méridionale. Détruit en 1654, il fait l'objet de fouilles et d'importants travaux de restauration. - Crédit photo : château de Termes

7/17 - Les quatre châteaux de Lastours (Aude) ont été construits à l'issue de l'assaut de Simon de Montfort, principale figure des croisades contre les Albigeois.

8/17 - L'un des châteaux cathares les plus méconnus est aussi le plus ancien ! Construit en 900, le château de Saissac (Aude) occupait une position stratégique à l'entrée de la Montagne Noire.

9/17 - Dans l'Aude, le château de Villerouge-Termenès fut le théâtre d'une tragédie. Cette histoire est aujourd'hui racontée aux visiteurs. | Crédit photo : Vincent photographie, ADT de l'Aude

10/17 - Le château de Puivert (Aude) a servi de décor à de nombreux films comme "La Passion Béatrice" de Bertrand Tavernier et "Peuple migrateur" de Jacques Perrin. | Crédit photo : Office de Tourisme Pyrénées Audoises

11/17 - C'est à plus de 1 200 mètres d'altitude que se niche le château de Montségur, en Ariège ! Il a servi de refuge à de nombreux cathares au cours du XIIIe siècle.

12/17 - L'imposant château de Foix (Ariège) a su résister aux attaques des croisés. Il abrite aujourd'hui les collections du musée départemental et propose de nombreuses animations aux visiteurs.

13/17 - Repris par le comte de Toulouse en 1243, le château ariégeois de Roquefixade est aujourd'hui en ruines. Il a servi de lieu de résistance à l'époque des croisades.

14/17 - Plus que le château cathare de Montaillou, c'est le village ariégeois qui est connu sous la plume de l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie, dans son ouvrage intitulé "Montaillou, village occitan de 1294 à 1324." | Crédit : Stéphane Meurisse, Ariège Pyrénées Tourisme

15/17 - Le château de Lordat dispose d'un panorama unique sur la vallée ariégeoise ! Il fut également un des derniers refuges cathares à la suite de la chute de Montségur. | Crédit photo : A Baschenis

16/17 - Surnommé "le Versailles des Pyrénées", le château de Lagarde (Ariège) était à l'origine une tour de garde. | Crédit : Office de tourisme des Pyrénées Cathares

17/17 - D'autres villes d'Occitanie ont été marquées par la répression contre les Cathares, comme Albi (Tarn), siège de l'Inquisition dès 1277.

Dates clés des Croisades en Occitanie

1167 : création des quatre évêchés cathares : Toulouse, Albi, Carcassonne et Agen. Ils vont définir le catharisme pour mettre en place cette doctrine dans le sud de la France.

1208 : l’assassinat de Pierre Castelnau, prêtre catholique, marque le début des Croisades.

1209 -1229 : le siège de Béziers est le premier massacre. S’ensuit la même année la capitulation de Carcassonne, puis les tentatives d’assaut à Foix en 1211 et 1212, la bataille de Muret en 1213, et enfin la prise de Toulouse en 1215.

1218 : décès de Simon de Montfort (à la tête des croisades), lors de la révolte de Toulouse.

1229 : fin de la première croisade avec la signature d’un traité avec le comte de Toulouse.

1233 : création de l’Inquisition [2] par l’Église catholique.

1244 : capitulation de Montségur, en Ariège. 200 adeptes périssent dans les flammes.

1321 : mort du dernier cathare occitan, Guilhem Bélibaste, au château de Villerouge-Termenès (Aude).

Les Citadelles du vertige visent l’Unesco

Quéribus, Montségur, Puilaurens, Aguilar, Lastours, Termes, Peyrepertuse. Ils sont sept châteaux de montagne entre l’Aude et l’Ariège engagés aux côtés de la cité de Carcassonne dans une candidature pour être inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.

Cette distinction permettrait à cet ensemble fortifié unique au monde de doper la fréquentation de ces forteresses.

Le sentier GR367 vous emmène sur la piste des châteaux cathares.
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[1] Attribuées à tort aux cathares, ces forteresses ont été en réalité bâties sur demande du roi de France, des années après les croisades contre les Albigeois.

[2] Tribunal créé pour juger les cathares afin de les excommunier et de torturer tous ceux qui étaient soupçonnés d’appartenir aux mouvements occultes.