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Et si le « maillot jaune » se jouait en Occitanie ? En traversant la région du 8 au 14 juillet, la 108e édition de la Grande Boucle donnera aux cyclistes engagés matière à y sceller leur destin.
Et pour cause : après une étape de transition dans la Drôme et l’ascension du mont Ventoux, le Tour de France fera la part belle à la région Occitanie. Les coureurs y feront leur entrée à l’occasion d’une arrivée dans la ville de Nîmes (le 8), terre de romanité. Ils rejoindront ensuite Carcassonne (le 9), en pays cathare, après être passés dans l’Hérault par la côte du Pic Saint-Loup. Puis il filera vers Quillan (le 10), au cœur de la Haute Vallée de l’Aude où une nouveauté attend les coureurs, le spectaculaire col de Saint-Louis, avant d’aborder les Pyrénées qu’ils graviront au départ de Céret, ville étape inédite (le 11).
Deux jours plus tard (le 13), le peloton sera de retour dans la région, à l’issue d’une étape reliant le Pas-de-la-Case, dans la principauté d’Andorre, et Saint-Gaudens, au cœur du Comminges. Les grimpeurs y trouveront une nouvelle occasion de s’exprimer, en enchaînant le Col de Port, le Col de la Core et le Col de Portet-d’Aspet. Le lendemain (le 14), entre Muret et Saint-Lary-Soulan, les coureurs se frotteront à trois obstacles en enfilade, qui sont autant de classiques : Peyresourde, Val Louron-Azet et le col du Portet. Enfin, ils sillonneront une dernière fois les routes d’Occitanie (le 15) pour arriver jusqu’à Luz-Ardiden.
Ainsi, l’Occitanie est une nouvelle fois bien servie par le Tour de France, dont elle est un des premiers compagnons de route : en 1903, Toulouse était une des six villes-étapes de sa première édition.
Lors de cette 108e édition, la caravane du Tour de France comptera deux voitures Sud de France qui distribueront aux spectateurs des graines à planter : tournesol, tomates cerises, salades, radis… Des producteurs régionaux seront invités à chaque étape pour participer à cette opération, liée à la campagne de valorisation des produits locaux, de qualité, dans les grandes surfaces.
Les 7 étapes en Occitanie
Le 8 juillet : Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) à Nîmes (160 kilomètres)
Le 9 juillet : Nîmes à Carcassonne (220 kilomètres)
Le 10 juillet : Carcassonne à Quillan (184 kilomètres)
Le 12 juillet : Repos à Andorre
Le 11 juillet : Céret à Andorre-La-Vieille (191 kilomètres)
Le 13 juillet : Pas de la Case à Saint-Gaudens (169 kilomètres)
Le 14 juillet : Muret à Saint-Lary-Soulan (178 kilomètres)
Le 15 juillet : Pau (64) à Luz-Ardiden (129 kilomètres)
Masque obligatoire pour le public en Haute-Garonne
En raison de l’évolution du taux d’incidence du Covid-19, le port du masque est obligatoire pour le public à Saint-Gaudens et Muret, les 13 et 14 juillet, mais aussi en bord de routes, sur l’ensemble du parcours.
Une offre liO Train pour suivre le Tour
« J’Y VAIS EN LIO TRAIN », c’est la formule mise en place pour permettre aux amateurs de suivre les six étapes du Tour de France en Occitanie. Le tarif est de 10 € pour se déplacer en liO Train un jour d’étape et de 50 € pour suivre l’ensemble des étapes. Deux liO Trains pelliculés circuleront en Occitanie pour mettre cette offre en valeur.
Des retombées économiques et sportives
Le Tour de France est, pour les villes qui l’accueillent, synonyme de retombées importantes. Pour les chiffrer précisément, Albi, qui le recevait du 15 au 17 juillet 2019, a décidé d’engager une étude. Résultat : pendant les trois jours de sa présence, le Tour de France a généré sur place 8,58 € de retombées par euro investi par la commune. Pour les hébergements, l’impact global a été de 584 000 € ; pour la restauration de 424 400 €. En outre, Albi a bénéficié, au travers de la presse locale et nationale, d’une couverture médiatique valorisée à 2,76 M€. Concernant la télévision, la seule journée du 15 juillet a été suivie par 1,65 million de téléspectateurs en Italie, 1,6 million en Allemagne, 1,07 million en Belgique et 704 000 en Espagne.
Le Tour de France étant un vecteur de rayonnement et un levier économique, la Région Occitanie a bâti un dispositif pour accompagner les villes qui souhaitent l’accueillir. En 2021, les aides cumulées, qu’elle leur a octroyées, représentent un total de 66 000 €.
Mais les retombées, pour le territoire, sont également sportives. La contribution du Tour de France au développement de la pratique du vélo dépend étroitement des performances des coureurs régionaux qui y participent, souligne Gilles Girardot, le président du Comité de Cyclisme d’Occitanie. « L’année où Laurent Jalabert a porté le maillot à pois, les clubs de la région ont dû refuser des jeunes, faute de moyens suffisants pour pouvoir les encadrer tous. Cet engouement était vraiment lié aux exploits de Jalabert », rappelle-t-il. Pour autant, le Tour de France a, à chacune de ses éditions, des répercussions sur les inscriptions dans les clubs. « Il incite bon nombre des jeunes pratiquant le BMX ou le VTT à se diriger plus tard vers le vélo de route », ajoute Gilles Girardot.
L’Occitanie, une terre de cyclistes de haut niveau
Trois cyclistes régionaux sont engagés sur cette 108e édition : Anthony Perez, le grimpeur toulousain de la Cofidis ; Quentin Pacher, autre Toulousain, membre de l’équipe B&B Hôtels, et Bruno Armirail, le Pyrénéen de Bagnères-de-Bigorre (équipe Groupama-FDJ) qui participera ici à son premier Tour de France.
Parmi ses 9 500 licenciés, le Comité de Cyclisme d’Occitanie compte de nombreux athlètes de haut niveau, toutes spécialités confondues (route, VTT, BMX, freestyle…). Aussi, en 2020, pour la première fois de son histoire, il a été sacré champion de France des Comités régionaux pour le nombre de victoires et de coupes remportées par ses licencié.e.s. La région abrite 220 clubs.
Le soutien régional à la pratique sportive du vélo
La Région Occitanie accompagne le développement de la pratique sportive du cyclisme à quatre niveaux :
- En soutenant l’organisation de manifestations nationales et internationales, toutes spécialités confondues, notamment La Route d’Occitanie, l’Étoile de Bessèges, La Ronde de l’Isard, L’Ariégeoise, Le Tour cycliste international du Gévaudan, l’Epic Enduro, le Cycl’Aigoual et la Coupe du monde de BMX freestyle
- En accompagnant le Comité de cyclisme d’Occitanie dans ses actions de formation des bénévoles et d’accompagnement à l’excellence sportive
- En soutenant les clubs, notamment dans le cadre de l’achat de matériels et d’équipements
- En soutenant les sportifs de haut niveau, sous forme de bourses. Ils sont au nombre de 46, dont trois sont déjà qualifiés pour les JO de Tokyo : Anthony Jeanjean, Victor Koretzky et Benjamin Thomas.
En 2020, la Région Occitanie a octroyé aux acteurs du cyclisme une enveloppe globale de 718 000 €. Enfin, en 2018, la Région Occitanie a initié, via AD’OCC, son Agence régionale de développement économique, Vélo Vallée, le premier cluster français pour la filière vélo.
« La Région Occitanie fait partie des Régions qui ont versé ce qu’elles avaient voté pour 2020 , même si tous les événements et manifestations cyclistes n’ont pas pu se tenir. Et c’est également le cas pour 2021. Nous pouvons donc dire qu’elle nous accompagne bien dans cette période de relance où nous avons besoin d’aide pour surmonter les conséquences de la crise sanitaire » Gilles Girardot, président du Comité de Cyclisme d’Occitanie.
