Georges Brassens est né à Sète, le 22 octobre 1921, d’une mère italienne, veuve de guerre et déjà mère d’une petite Simone, et d’un père maçon. Ses grands-parents, eux, sont de Castelnaudary, dans l’Aude. Ses parents lui donneront le goût de la chanson ; chez eux, on écoute Mireille et Tino Rossi.
À l’école, le jeune Georges est mauvais élève, un peu rêveur, un peu bagarreur ; il préfère la plage aux bancs de la communale. Pour le punir, sa mère lui interdit de suivre des cours de solfège. Mais un professeur de français, Alphonse Bonnafé, lui donne, à quinze ans, le goût de la poésie. Le mauvais élève ne va pas tarder à se faire aussi une « mauvaise réputation ». Avec ses copains, il se livre à de petits larcins. Arrêté par la police, il est récupéré par son père… qui ne le jugera pas. Mais la justice, elle, le condamne à deux ans avec sursis.
Vite expédié à Paris, il est hébergé chez une tante… qui possède un piano. Pendant la guerre, échappé du STO (Service du Travail Obligatoire), il vit chez la fameuse Jeanne, à laquelle il dédie une chanson. Brassens fréquente alors les bibliothèques et découvre Villon, Verlaine, Baudelaire et Victor Hugo. Il rencontre en 1947 Püpchen, avec laquelle il ne cohabitera jamais. C’est pour elle qu’il écrit : « La non demande en mariage ».
Le chansonnier Jacques Grello lui offre un jour sa guitare et c’est ainsi que Georges Brassens commence à jouer dans les cabarets. La gloire se fait attendre ; elle viendra avec une audition avec la chanteuse Patachou. Elle est conquise et va lancer sa carrière. Disques et tournées s’enchaînent jusque dans les années 80.
Georges Brassens meurt le 29 octobre 1981, à l’âge de 60 ans, à Saint-Gély-du-Fesc, près de Montpellier, dans la propriété du chirurgien qui l’avait opéré de son cancer de l’intestin quelques mois plus tôt. Sa « Supplique pour être enterré sur la plage de Sète » ne sera pas entendue. Il repose avec sa famille et Püpchen au cimetière Le Py, le cimetière des pauvres, face à l’étang de Thau.
Les hommages au poète
Une expo
Le musée Paul Valéry de Sète accueille jusqu’au 30 décembre : « Robert Combas chante Sète et Georges Brassens ». Le peintre, qui n’a jamais rencontré Brassens mais partage son esprit libertaire, a réalisé plusieurs portraits du poète.
Un bateau
Sur le bateau « le Roquerols » se déroule, pendant tout le mois d’octobre, une programmation en hommage à Brassens avec des ateliers, des conférences et des spectacles.
Des photos
Dans toute la ville de Sète, on pourra aussi voir des portraits de Georges Brassens parus dans Paris Match. Il reconnaissait que ce magazine n’était pas sa lecture favorite mais qu’il lui devait une fière chandelle. Ce sont en effet ses deux copains du collège de Sète, journalistes chez Paris Match, Victor Laville et Roger Thérond, qui ont décroché sa première audition chez Patachou.
Une émission
France 3 Occitanie a rendu hommage au chanteur avec une journée spéciale le 21 octobre. Sur l’antenne nationale : « Une journée avec Brassens » avec de nombreux artistes invités : Benjamin Biolay, Alain Souchon, Carla Bruni, Thomas Dutronc…
Une cuvée hommage à Brassens
« Mes parents ont dû me trouver au pied d’une souche et non dans un chou », disait Georges Brassens, en 1957, dans sa chanson « Le vin ». Pour fêter les cent ans du poète, la cave coopérative de Beauvignac-Pomérols a produit, pour la marque régionale Sud de France, une cuvée spéciale baptisée « Les copains d’abord », avec sur l’étiquette la pipe et la moustache de Georges. Cette cuvée, 2020 en appellation Picpoul de Pinet, est produite en édition limitée. Elle est commercialisée au prix de 10€ directement à la coopérative. En accord avec la chanson, c’est un véritable hymne à l’amitié et à l’art de vivre du sud.