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Une ode à la nature, aux grands espaces et aux sports qui s’y déploient. Depuis 2008, le festival des Natural Games trace sa voie en Aveyron dans les reliefs des grands causses à Millau. Entre falaises abruptes, gorges, plateaux et chaos rocheux, il associe dans un savant mélange sports de pleine nature et musique, en mixant démonstrations, compétitions de haut vol et concerts.
Parapente freestyle, escalade, kayak extrême, VTT freestyle, VTT Enduro, stand up paddle, jumpline, highline [1], BASE jump, wingsuit [2]… Aucune discipline ne manque, et cela grâce aux caractéristiques géologiques du Millavois où toutes peuvent se pratiquer. Un terrain de jeu exceptionnel sur lequel, en bon grimpeur, Michael Pradayrol a franchi patiemment les obstacles, pour poser et perpétuer le festival qu’il a créé.
Funambules de l’extrême
La quinzième édition des Natural Games se tient du 23 au 26 juin. Comme d’habitude, en marge des compétitions et des concerts, se dressent des ateliers où découvrir les disciplines présentées. Un village accueille les exposants et des animations gratuites sont proposées au public. Cette année, des highlines de plusieurs centaines de mètres sont tendues aux abords de l’aire de décollage de parapente de Brunas, où évolueront des funambules de l’extrême. Spectacle vertigineux garanti, avec en toile de fond le viaduc de Millau.
Depuis sa création, ce festival reçoit en effet de grands champions, tels que Maéva Giacometti et Charlie Piccolo. Il revendique l’accueil de plus de 5 000 riders. Sa programmation musicale est également éclectique, allant du reggae à l’électro, du rock au hip hop. Y sont passés aussi bien Biga Ranx que MC Solaar, Chinese Man et AYO. S’ajoutent des concerts gratuits et des DJ sets.
Une nature préservée
La formule séduit. Soutenu par la Région Occitanie, ce festival donne à partager ses passions et le cadre exceptionnel dans lequel il les présente. Mais ce cadre n’est pas qu’un simple terrain de jeux. Michael Pradayrol en mesure la fragilité. « Il est impératif d’en prendre soin », dit ce Ruthénois qui a posé ses valises dans le Millavois. Ainsi, un bilan carbone du festival est réalisé tous les ans par un cabinet indépendant. Pour aller plus loin, son équipe effectue un autodiagnostic sur les plastiques à usage unique, et une Green Zone a été créée. Ce lieu d’échange, d’action et de découverte est voué à la pédagogie, à la sensibilisation aux écogestes, la projection de films, l’organisation de conférences et d’ateliers sur des thématiques chères aux organisateurs : le sport, la culture et l’écologie. La Green Zone accueille des jeunes d’établissements scolaires voisins, des organisations non gouvernementales, ainsi Sea Shepherd et la Fresque du Climat. Une manière aussi de ne jamais oublier que la pratique sportive en pleine nature n’est jamais loin de l’action pour la préserver.
Témoignage
La préservation de l’environnement est pensée dans sa globalité afin de protéger les sols, les arbres, dépenser moins d’énergie, économiser l’eau, mettre en commun les ressources, les transports, faire des déchets une nouvelle richesse, réparer, transformer, bref changer les habitudes.
