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Rouvrir la ville sur la mer. Une évidence pour Jean-Michel Solé quand il est élu maire de Banyuls-sur-Mer en 2014. « Aussi fou que cela puisse paraître, on ne voyait pas la Méditerranée ! » Vitrine et véritable colonne vertébrale de la ville, le front de mer banuylenc n’a désormais plus rien à envier à la Costa Brava voisine : une grande esplanade en pierre naturelle ouverte sur la mer et surtout, ouverte à tous. « C’est une vraie rambla, un lieu de promenade et de rencontres où toutes les générations se retrouvent. Il y a toujours du monde ! Nous voulions rendre la ville plus attractive et cultiver le bien-vivre ensemble : nous avons atteint notre objectif. »
Un projet rendu possible grâce au Plan Littoral 21
Au cœur du projet de territoire de la commune, l’aménagement du front de mer s’inscrit naturellement dans les orientations du Plan Littoral 21 dès 2016 : sécuriser et apaiser la voirie urbaine, réorganiser les terrasses au profit des circulations douces, développer l’activité économique et touristique en renforçant l’attractivité… « Nous avons rencontré la Région avec un vrai projet, mais financièrement, sans son impulsion, nous n’aurions pas pu le mener à bien », admet Jean-Michel Solé. Le montant des travaux s’élève à 3 M€, dont une partie financée dans le cadre du Plan Littoral 21 par la Région Occitanie (697 000 €) et l’État (570 000 €).
Moderniser le port de plaisance en préservant la biodiversité
En 2017, Banyuls-sur-Mer s’attaque à un autre chantier d’envergure : le port de plaisance. Il s’agit de sécuriser et moderniser ce port datant des années soixante, partie intégrante de la ville, pour lui redonner toute sa dimension économique et touristique, tout en préservant les espèces protégées, notamment les herbiers de posidonies. Le montant total des travaux s’élève à 13 M€, dont 5 M€ de subventions. Au titre du Plan Littoral 21, la Ville de Banyuls-sur-Mer a bénéficié du financement de la Région (2,07 M€), de l’État (près d’1 M€), mais aussi de l’ADEME (l’Agence de la transition écologique), dans le cadre du Plan d’Investissement d’Avenir Biodiversité (1,8 M€). Et ce n’est pas encore fini ! La troisième tranche est en phase d’études : il s’agira désormais de faire la jonction entre le front de mer et le port, « une promenade au fil de l’eau, sans jamais avoir à traverser la route », précise Jean-Michel Solé.
Un joyau de la Côte Vermeille, à présent musée à ciel ouvert
En quelques années, se réjouit-il, ce joyau de la côte Vermeille a retrouvé tout son éclat : « Banyuls-sur-Mer est une petite ville atypique, dans un cadre remarquable certes, mais qui ne peut pas s’étendre à l’infini. C’était un vrai parti pris de créer ce grand espace ouvert sur mer. Il faut modifier notre façon de consommer l’espace public. Le développement touristique a guidé notre projet, mais nous l’avons d’abord fait pour les Banuylencs. C’est un lieu qui leur appartient. Il ne faut pas oublier que les premiers prescripteurs d’une ville, ce sont ses habitants ! »
En février dernier, une septième statue du sculpteur banuylenc Aristide Maillol a pris place sur le front de mer. Comme le fait remarquer le maire avec fierté, « c’est aussi un musée à ciel ouvert ! »
Plan Littoral 21 : aménager durablement le littoral de demain
Mis en place en 2016 par la Région Occitanie et l’État, le Plan Littoral 21 est un programme d’investissement ambitieux et unique en France, inaugurant un nouveau modèle de développement du littoral, en phase avec l’urgence écologique, la renaturation, la réhabilitation des stations balnéaires, les mobilités décarbonées, le tourisme durable, l’économie bleue, les énergies marines, le nautisme ou encore la lutte contre l’érosion du trait de côte. Il a permis la réalisation de plus de 550 projets portés par les collectivités littorales, l’État, la Région Occitanie et la Banque des Territoires, soit au total plus d’un milliard d’euros investi pendant dix ans, dont 300 M€ mobilisés par la Région. Un second volet enclenche un nouveau programme d’un même montant total pour la période 2021-2027.