Réunis en commission permanente ce 19 avril sur le site montpelliérain de l’Hôtel de Région, les élus régionaux avaient une journée chargée : ils ont examiné 219 dossiers issus des 20 commissions thématiques. Les actions adoptées portent en particulier sur le riche patrimoine culturel de l’Occitanie, le programme pour l’alimentation « L’Occitanie dans mon assiette », la formation des demandeurs d’emploi, l’ambition sportive et le Plan Littoral 21 pour booster la croissance bleue.
Le patrimoine, un bel atout à protéger
Le patrimoine est vu par la Région comme un important élément d’attractivité et un levier économique. Il est vrai que l’Occitanie abrite 8 biens classés au Patrimoine mondial par l’Unesco (un cinquième du total français). La commission permanente vote ce vendredi 831 000 € pour abonder 40 dossiers de préservation du patrimoine culturel, dont la restauration de l’église Notre-Dame du Bourg de Rabastens, dans le Tarn, classée Unesco (chemins de Compostelle), la poursuite de la restauration de l’église Notre-Dame du Camp à Pamiers, du site abbatial de Saint-Gilles, la consolidation de la nef de l’église abbatiale de l’Abbaye de Valmagne…
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Pour contribuer à la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, bien de tous les Français, la Région apportera une aide exceptionnelle de 1,5 M€ et s’associera à la conférence internationale des donateurs proposée par la maire de Paris.
L’Occitanie dans mon assiette
Dans le cadre du Pacte régional sur l’Alimentation, la Région valorise les produits de qualité et de proximité dans les lycées d’Occitanie via le programme « l’Occitanie dans mon assiette ». Un tiers des lycées (58) s’est engagé dès la première année. En janvier, le deuxième appel a recensé 35 candidatures. Si bien que la Région vote plus de 1,380 M€ pour l’application du programme dans 85 lycées. 15 dossiers ont été traités aujourd’hui, 20 le seront à la commission permanente de juin. Au total, 120 lycées sur 192 s’engagent dans « l’Occitanie dans mon assiette ». L’association « Un + bio », à laquelle adhère la Région, va sensibiliser durant deux jours les adjoints d’établissements sur les volets économiques et juridiques du programme.
Autre action innovante : la Région lance un appel à projets participatif - une première à l’échelle de l’Occitanie - pour développer l’économie circulaire et lutter contre le gaspillage alimentaire. Associations, entreprises, établissements scolaires, centres de formation, start-up, coopératives, mutuelles, fondations, collectifs d’habitants, doivent déposer leur candidature en ligne.
Originalité : après vérification de l’éligibilité des projets, ceux-ci seront soumis au choix des citoyens. L’aide régionale pourra aller de 1 500 € a ? 40 000 €, pour financer des projets mis en oeuvre en 2020.
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Accompagner l’enseignement supérieur à former et à investir
Le dispositif régional Forpro Sup permet l’accès des demandeurs d’emploi à des études supérieures sans le bac grâce au financement du Diplôme d’Accès aux Etudes Universitaires (DAEU) et de la Capacité en Droit, et à la reprise d’études supérieures pour obtenir DUT, Licence Pro, Master 2 et certains diplômes d’université.
Sur 2018-2019, le bilan prévisionnel (la programmation est en cours) montre la formation de 1 740 demandeurs d’emploi, pour un financement Région de 4 ,76 M€. La commission permanente décide une somme équivalente (4,78 M€) sur l’année universitaire 2019-2020 pour que Forpro Sup assure la formation de 1 720 chômeurs.
La Région investit aussi pour l’avenir, en étant maître d’ouvrage de la construction du nouveau bâtiment de l’école d’ingénieurs SupENR de l’Université de Perpignan Via Domitia. La Région finance pour 7,32 M€ cette construction sur la zone Tecnosud. Elle en sera propriétaire et le mettra à la disposition de l’université. La commission permanente du 19 avril ajoute 4,76 M€ pour Sup’ENR dans un volet Recherche et Innovation, lié à quatre plateformes de recherche de haut niveau et ouvertes aux entreprises dont les thématiques portent sur le solaire, les procédés thermodynamiques et le stockage, la conversion de l’énergie.
De l’ambition pour le sport…
L’Occitanie a le potentiel et l’ambition d’être dans les premières régions d’Europe d’accueil de compétitions internationales et d’entraînement des sportifs de haut niveau. Les Creps implantés à Montpellier, Font-Romeu et Toulouse, jouent un rôle essentiel. La Région, qui y a mené 24 M€ d’investissement depuis 2016, vote 2,1 M€ pour finaliser la construction d’une halle couverte de 4 terrains de beach-volley - sport olympique - et de deux terrains extérieurs au Creps de Toulouse. L’opération de 3 M€ sera livrée en septembre 2020. La Fédération Française de Volley-ball a choisi le Creps toulousain pour le fonctionnement des équipes de France de beach-volley (masculine et féminine).
Au-delà des Creps, la Région aide la réhabilitation et la construction d’équipements sportifs. Elle soutient cette fois 16 équipements pour plus de 3,547 M€. Parmi eux, l’extension du pôle sportif de Luc-la-Primaube en Aveyron ou la construction d’un gymnase pour le futur lycée Martin Malvy de Cazères sur Garonne.
Enfin, la Région appuie les structures du mouvement sportif : 62 ligues et comités régionaux et 4 structures d’excellence sportive vont bénéficier d’une aide de 2,235 M€ pour mener 114 actions (formations, investissements…) durant la saison 2018-2019. Tous les sports sont concernés : football et rugby comme tennis de table, vol libre, tambourin, triathlon…
De nouvelles ressources pour la « croissance bleue »
Via le Plan Littoral 21, la Région appuie l’économie maritime en Méditerranée. Grâce au Fonds européen pour la pêche (Feamp), doté de 12,8 M€ et géré par la Région, 17 projets bénéficient d’un soutien de plus de 558 500 €. Les aides concernent notamment la modernisation de 7 exploitations conchylicoles de l’étang de Thau-Frontignan et d’une pisciculture de truites à Estaing en Aveyron, et 3 créations de fermes de spiruline dans l’Hérault et les Pyréneées-Orientales.
Par ailleurs, la Région programme 500 000 € pour équiper 4 catamarans de pêche (au thon à la palangre et à l’anchois, sardines…). Solidaire, elle aide aussi 68 nouveaux conchyliculteurs de l’étang de Thau à surmonter la malaïgue de l’été 2018, via une subvention de près de 250 000 €.
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