Dans cette phrase, extraite du discours prononcé devant les élèves du lycée d’Albi en 1903, se concentre toute la puissance que dégagent la vie et l’œuvre de Jean Jaurès.
Cent ans après sa panthéonisation, que reste-t-il ?
Sa détermination à convaincre, à pousser jusqu’au bout ses idées et ses combats, doit inspirer nos engagements politiques, syndicaux, associatifs, citoyens. Comment ne pas évoquer, dans notre région, sa pugnacité pour accompagner les luttes des mineurs de Carmaux, des viticulteurs de Maraussan et de tant d’autres ?
Il nous lègue bien entendu sa contribution majeure à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, socle de notre pacte républicain. La mobilisation qu’il a organisée avec Zola et quelques autres pour réhabiliter le capitaine Dreyfus, ses éditoriaux dans La Dépêche, ses discours à l’Assemblée nationale, ont évité une tache indélébile dans l’histoire de France.
Ne négligeons pas son engagement pour l’émancipation des peuples colonisés. Et n’oublions jamais qu’il paya de sa vie, le 31 juillet 1914, son abnégation à militer pour la paix en Europe. Il n’avait que 55 ans.
De tous ses combats, le plus grand reste certainement la construction d’une République pour porter devant les citoyens un espoir d’émancipation, de justice sociale et de liberté. J’en ai, peut-être encore un peu plus, mesuré la portée en me plongeant dans ses écrits lors de l’écriture de l’ouvrage « Jean Jaurès, les convictions et le courage ».
Ses combats, Jaurès ne les a pas tous gagnés. Mais il aura fixé un cap que d’autres, après lui, ont suivi. Parfois son allié, souvent son rival, Clémenceau, persiflait « qu’on reconnaissait un discours de Jaurès à ce que tous les verbes étaient au futur ». Jaurès regardait plus loin, il était un visionnaire. En 1981, dans sa célèbre diatribe contre la peine capitale, Robert Badinter n’a pas hésité à reprendre cette conclusion d’un célèbre discours prononcé en 1908 : « Quoi qu’on fasse la peine de mort est condamnée ».
La pensée de Jaurès est plus que jamais vivante, moderne.
Soirée hommage
En l’honneur du centenaire de la panthéonisation de Jean Jaurès, la Région Occitanie et ses partenaires (la Fondation Jean-Jaurès, la Dépêche du Midi et les Amis de Jean Jaurès) organisent une soirée hommage JAURES EST VIVANT ! autour d’une enquête exclusive, de rencontre-débat et de lectures.
Le vendredi 22 novembre à 18h à l’Hôtel de Région de Toulouse. [1]
Programme de la soirée
Rencontre-débat en présence de :
- Bernard CAZENEUVE, Avocat, Ancien Premier ministre de la République française
- Emmanuelle GARNIER, Présidente de l’Université Toulouse Jean Jaurès
- Rémy PECH, Historien spécialiste de Jaurès, Président de l’Association des amis de Jaurès,
- Frédéric POTIER, Préfet et essayiste, auteur de "Jaurès en duel"
animé par Sébastien BOUCHEREAU, journaliste à la Dépêche du Midi.
Présentation d’une enquête inédite de la Fondation Jean Jaurès par Jérémie PELTIER, co-directeur général de la Fondation Jean Jaurès.
Lecture de textes de Jean Jaurès par Magyd CHERFI, chanteur et écrivain.
Inscription valable pour une personne.
Tout accompagnateur doit également s’inscrire individuellement via le formulaire.
Dans le cadre du plan Vigipirate niveau « urgence attentat », un justificatif d’identité vous sera demandé.
Un contrôle visuel des sacs sera réalisé à l’entrée du bâtiment. Toute valise ou sac de grande taille ne sera pas accepté.
Afin de limiter votre attente, nous vous remercions d’anticiper votre arrivée à la manifestation.