L’immensité du hall qui s’étire au rez-de-chaussée est d’un calme inattendu. Pourtant, presque cachée dans les recoins des 16 000 m2 de ce studio flambant neuf, une équipe de tournage enchaîne les prises. Et la tâche est grande : pour pouvoir diffuser Un si grand soleil quotidiennement, France Télévisions doit produire un épisode par jour, cinq jours par semaine. Soit plus de 20 minutes de fiction tournées à rythme constant, entre les studios à Vendargues et les décors naturels de Montpellier et sa région.
Au centre du hall d’entrée bordé par les loges et les bureaux, Moïse Santamaria, alias Manu, le flic de la série, prend le temps d’un café et de quelques échanges rieurs avec la production. Une heure plus tard, on le retrouvera sur un plateau de tournage, dans les locaux du commissariat. Il est attendu pour y jouer une scène avec Yvon Back, le Commissaire Becker dans la série, un personnage qui doit faire son apparition le 11 janvier, pour le 100e épisode du feuilleton.
Entrez dans les coulisses du tournage au commissariat
On file rejoindre un autre plateau. Un énième couloir, puis une porte : nous sommes dans les locaux d’ « L Cosmetiques », le personnage de Julien Bastide (le comédien Jérémy Banster), seul en scène, est au téléphone. Hors champ, le coach de plateau lui donne la réplique. Ce jour-là en studio, c’est Emmanuelle Dubergey, l’une des 15 réalisatrices·teurs de la série, qui œuvre derrière la caméra.
Entrez dans les coulisses du tournage à L Cosmetiques
Outre les locaux du commissariat et ceux de « L Cosmetiques », les studios de France Télévisons à Vendargues abritent les appartements des principaux personnages. Les lieux ont été minutieusement décorés avec des objets chinés ça et là par une équipe d’une cinquantaine de personnes. La maison des Bastide, elle, est réelle.
Au même moment ce jour-là, deux autres équipes de tournage travaillent en extérieur, dans l’oliveraie du père Estrella et au lycée. Tous les jours, trois plateaux de tournage filment ainsi simultanément, l’un en studio, les deux autres en extérieur. C’est d’ailleurs l’une des forces d’Un si grand soleil : la paillotte, l’oliveraie, le lycée, l’hôpital, les rues de l’écusson de Montpellier, Palavas, la Grande-Motte… La série multiplie les décors naturels et les belles vues de la région, accordant ainsi à la narration réalisme, esthétisme et crédit. Le résultat est là : tous les jours, 4 millions de spectateurs suivent les aventures de Claire, Théo, Julien, Alice et les autres.
Une quarantaine de comédiens joue dans la série.
Entrez dans les coulisses du tournage à l’hôpital et découvrez le nouveau personnage de Tonya Kizinger
Témoignage : le personnage de Théo raconte comment se passe une journée de tournage
L’écriture est assurée par une équipe de 25 auteurs. Premier travail : construire les arches narratives (les intrigues principales), qui tiendront le public en haleine pendant 4 à 6 semaines. Puis, ces grandes intrigues sont découpées en séquences, et adaptées en dialogues. Le tournage a entre 2 et 3 mois d’avance sur la diffusion.
Témoignages : que pensent-ils de notre région ?
Près de 20 photos "coulisses" !
Un si grand soleil : bon pour l’emploi et l’économie locale.
Depuis le début du projet (en avril 2018), 500 personnes ont déjà travaillé sur la série. Entre les emplois permanents et non permanents, 200 à 250 personnes oeuvrent sur la quotidienne chaque jour. 35 CDI ont été créés, ce qui a décidé nombre de techniciens à s’installer dans la région. À terme, la production envisage la création de 45 CDI supplémentaires. Sans compter les cachets des 400 figurants mensuels.
Déco, matériaux, logistique : la production joue le circuit court, et fait exclusivement appel aux savoir-faire locaux.
Quant aux retombées économiques, le chiffre est déjà connu : pour 1€ investi par la Région dans le cadre de son dispositif d’aide à la création audiovisuelle, ce sont plus de 10€ qui sont directement réinjectés dans l’économie locale (dépenses des équipes sur place et retombées liées au tourisme).
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