En partenariat avec la Région Occitanie, le Mémorial de la Shoah propose un parcours « Mémoire et citoyenneté » afin d’accompagner les lycéens dans l’acquisition de repères historiques et le développement de leur sens critique. Chaque année, dans le cadre du Plan régional de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la Région organise ainsi un déplacement pédagogique à Auschwitz sur l’histoire et la mémoire de la Shoah. Depuis 2019, plus de 1 000 lycéens ont pu en bénéficier.
En 2025, à l’occasion des 80 ans de la libération des camps, la Région a décidé de doubler le nombre de participants. Au programme des deux journées : visites du musée d’Auschwitz-Birkenau et des deux camps Auschwitz-I et Auschwitz-II, cérémonies de recueillement et dépôts de gerbes.
Ces voyages d’études s’inscrivent dans le cadre d’un travail pédagogique autour de l’histoire de la Shoah réalisé tout au long de l’année par les élèves et leurs professeurs. Une restitution commune de ces travaux sera organisée en mai 2025 au Mémorial de Rivesaltes (66), qui fête ses 10 ans cette année.
« Plus jamais ça. La terrible recrudescence des actes antisémites depuis le 7 octobre 2023 nous ramène à notre devoir de ne jamais oublier, de ne jamais baisser la garde et de toujours être combatifs face aux moindres discours de haine et de déshumanisation. Nous le devons aux 6 millions d’hommes, de femmes et d’enfants persécutés et assassinés dans les centres de concentration et d’extermination nazis. Pour cela, j’en suis convaincue, l’éducation reste le principal chemin. C’est l’objectif de ces deux voyages pédagogiques à Auschwitz : faire de nos jeunes des passeurs de mémoire, leur transmettre cette immense responsabilité de dire, d’expliquer et de rapporter l’horreur de la Shoah.
C’est aussi pour cela que la Région a organisé ce mois-ci une semaine de commémorations des attentats de janvier 2015, au cours desquels, ne l’oublions jamais, certains de nos concitoyens ont été ciblés parce que Juifs. Nous devons combattre cet antisémitisme idéologique, religieux et politique, mais aussi cet antisémitisme du quotidien, des réseaux sociaux. Parce qu’ils sont l’antichambre de ce que l’histoire de l’humanité a connu de pire. » a notamment rappelé la présidente de Région Carole Delga, en marge de ces déplacements.
« Ce voyage, c’est mettre des images sur tout ce qu’on apprend, c’est comprendre, apprendre mais aussi se rendre compte de l’importance du devoir de mémoire, notamment en 2025 avec tout ce qu’il se passe dans le monde. », témoigne Chloé, membre du Conseil Régional des Jeunes originaire du Tarn (81).
« Malgré le fait qu’on était informés sur le sujet, ça a été un choc de voir les camps. On en vient à se demander si c’est réel, si ça s’est vraiment passé. Il faut en parler pour ne pas que ça se reproduise, il faut toujours combattre les discriminations, c’est important de ne pas oublier. » rapporte Maël, élève au lycée Albert Camus à Nîmes (30).
« C’était une journée vraiment très forte en émotion. On avait vu beaucoup de photos mais c’est vraiment différent dans la réalité, ça permet de bien visualiser tout ce qu’il s’est passé ici et notamment l’horreur des chambres à gaz, que j’imaginais plus petites. » témoigne Adrien, élève au lycée Pierre-Paul Riquet à Saint-Orien-de-Gameville (31).
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