« No Time Toulouse », c’est le nom de la mission spatiale réalisée avec succès en juin 2024. La communauté spatiale française était réunie à la Cité de l’Espace à Toulouse pour suivre le lancement qui se déroulait sur la péninsule de Mahia, en Nouvelle-Zélande. C’est en effet sur cette île néozélandaise que se situe la base de lancement de la société Rocket Lab, choisie par Kinéis pour effectuer la totalité des lancements des satellites de sa future constellation. L’entreprise toulousaine, co-fondée et dirigée par Alexandre Tisserand, a choisi le lanceur Electron pour permettre à ses petits satellites d’atteindre l’espace.
Technologies disruptives made in France
Les 25 satellites qui seront positionnés sur 5 orbites polaires basses à 650 kilomètres de la Terre afin de survoler l’ensemble du globe sont construits par l’entreprise toulousaine Héméria et bénéficient de technologies particulièrement miniaturisées. Comme le précise Alexandre Tisserand « le nanosatellite représente un volume équivalent à 16 briques de lait pour un poids seulement de 28 kg. Ses panneaux solaires déployés, il mesure 1,40 m (hauteur) x 1,60 m (longueur). La taille des nanosatellites imposait de concevoir et de développer un nouveau concept d’antenne petite et pliable. L’antenne déployable UHF (Ultra High Frequence) est dédiée à la connectivité IoT (internet des objets). Issue de la recherche et de la technologie du CNES, elle a été co-conçue par Cobham Aerospace Communications et Comat, deux sociétés toulousaines. » Cette antenne permet l’émission et la réception de messages transmis à des terminaux IoT déployés sur Terre.
90% de la Terre en zone blanche
L’objectif de la constellation est de connecter tout objet sur n’importe quel endroit du globe y compris dans les zones blanches - qui représentent aujourd’hui près de 90% de la surface terrestre - et de transmettre des données aux utilisateurs en quasi-temps réel. Destiné à prendre le relai du système Argos, la constellation s’appuie également sur l’antenne AIS (Automatic Identification System). Elle est dédiée au système maritime d’identification automatique des navires, un système anticollision qui permet aux bateaux et aux systèmes de surveillance du trafic maritime de connaître l’identité d’un navire, son statut, sa position et sa route, dans une zone de navigation dense ou dans une zone de pêche.
Avec la réussite de la mission No Time Toulouse, Kinéis qui bénéficie du label FrenchTech Next40 affiche la couleur : ne pas de temps à perdre.
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