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Les sculptures monumentales d’Othoniel se révèlent à Sète

Au centre régional d’art contemporain de Sète, les oeuvres monumentales de Jean-Michel Othoniel ont trouvé l’espace qu’il leur fallait pour révéler toute leur intensité. Jusqu’au 24 septembre, le centre d’art, une ancienne friche industrielle, abrite une soixantaine de sculptures inédites de l’artiste.

D’emblée, Othoniel imprime sa signature. Une immense vague, faite de milliers de briques de verre empilées sur 6 mètres de haut et 15 mètres de long, accueille le visiteur au rez-de-chaussée. Spécialement conçue pour le lieu, « The big wave » (« la grosse vague ») révèle ainsi tout le spectaculaire de l’exposition, qui a trouvé au Centre régional d’art contemporain de Sète un écrin à sa mesure. Ancienne friche industrielle, le centre d’art héberge une soixantaine de sculptures inédites de l’artiste, souvent monumentales, jusqu’au 28 septembre. Une dizaine de peintures et plus d’une centaine d’œuvres sur papier complètent cette exposition intitulée « Géométries amoureuses ».

Les oeuvres de l’exposition sont imprégnées des formes symboliques de la nature. Elles revêtent une dimension merveilleuse, qui évoque autant la beauté que la violence et l’effroi. Une série de gigantesques tornades, boules d’acier suspendues dans l’espace, est une expression des éléments de la nature déchaînés. Dans la salle suivante, la série « Black lotus », composée de deux fleurs de lotus noires en fonte d’aluminium, est une autre référence explicite à la nature.

Même dans les matériaux de construction, Jean-Michel Othoniel puise dans la nature. Si le verre reste le matériau de prédilection de Jean-Michel Othoniel, l’artiste travaille aussi beaucoup l’obsidienne, cette pierre noire issue de la lave des volcans (ici, celle des volcans d’Arménie). Il en a sculpté des météorites posés sur des socles en bois de marronnier, soit 9 sculptures verticales.

Pour ceux qui n’auraient pas la possibilité de se déplacer à Sète pour admirer la puissance de ces œuvres, bonne nouvelle :
l’exposition « Géométries amoureuses » est en fait une double exposition. La première au Centre régional d’art contemporain comme évoqué ci-dessus, et la seconde à Montpellier, au Carré Sainte-Anne. Cette dernière présente une cinquantaine d’oeuvres de Jean-Michel Othoniel que l’artiste conserve chez lui depuis 15 ans. Moins sombres, plus ouvertes encore au merveilleux, les sculptures sont là aussi suspendues, au-dessus d’un parterre de briques de verre bleues. Comme à Sète, l’artiste a pensé son installation spécialement pour le lieu.