En 2021, vous avez décidé de quitter la France. Pour quelles raisons ?
J’ai décidé de partir aux États-Unis pour donner une nouvelle dimension à ma carrière car je savais que là-bas, je pouvais continuer mon double projet étude – sport de haut niveau au sein d’une université américaine. Grâce à mon niveau scolaire et sportif, j’ai pu obtenir une bourse de l’université d’État de l’Arizona, pour intégrer le championnat universitaire américain de natation.
L’Amérique, c’était un rêve pour vous ?
Pas forcément. En venant en Arizona, je savais que le niveau allait être plus élevé, et donc avec plus de concurrence. J’avais envie de me confronter à la meilleure nation mondiale en termes de natation, envie d’affronter les nageurs américains chez eux. Et puis je voulais aussi devenir bilingue et découvrir une nouvelle culture.
Quelle est votre journée type là-bas ?
J’ai toujours été un bosseur… Je me réveille à 5 heures du matin. L’entraînement commence à 6 heures jusqu’à 7h30. Ensuite je vais en cours. Je suis étudiant en 3e année de « computer science ». Puis je retourne à l’entraînement en début d’après-midi. Après les deux séances, je travaille mes cours et je me couche assez tôt. Ici, le système universitaire permet aux sportifs d’avoir de bons aménagements de leurs emplois du temps.
Est-ce que vous êtes heureux en Arizona ?
Oui, tout se passe très bien ici, c’est un endroit idéal pour étudier et s’entraîner sous le soleil de Phoenix. Le climat est très agréable. Les infrastructures, l’aménagement scolaire, le groupe… tout est adapté pour performer.
Un des sportifs français les plus attendus lors des JO de Paris 2024
Né le 17 mai 2002 à Toulouse, Léon Marchand est spécialiste des épreuves quatre nages, brasse et papillon. Formé et entraîné au club toulousain « Les Dauphins du TOEC », Léon Marchand a depuis engrangé un joli palmarès. A seulement 21 ans, il compte déjà 5 médailles d’or, dont trois obtenues lors des championnats du monde de Fukuoka en juillet 2023. Il réussit même à battre le dernier record individuel du nageur américain Michael Phelps sur le 400 m 4 nages.
Vous êtes resté très attaché à vos racines, en particulier à Toulouse et aux Dauphins du TOEC…
Je suis un Toulousain pure souche. Quand je rentre en France, j’aime retrouver mes copains, ma famille et mon club des Dauphins, là où j’ai commencé la natation.
Quel est votre avis sur l’immense projet de Cité de la natation lancé par le club ?
Je trouve que c’est génial. Ça manque vraiment un centre de haut niveau en natation à Toulouse. Grâce à ce projet, les Dauphins du TOEC vont pouvoir former des jeunes nageurs et se développer pour le très haut niveau.
Est-ce que vos objectifs pour les JO de Paris 2024 sont déjà fixés ?
Paris 2024 reste l’objectif ultime mais je ne veux pas trop me projeter. Je l’ai dans un coin de la tête, mais je n’ai pas envie de me rajouter une pression supplémentaire. Actuellement, je m’entraîne et je me projette surtout sur cette nouvelle saison universitaire. Nous avons terminé 2es l’an dernier, et cette année, nous visons la victoire aux championnats NCAA1 . Pour l’instant, je veux continuer à prendre du plaisir et à progresser.