Les brèves

Le sport, vecteur d’attractivité en Occitanie

Les événements sportifs, des équipements d’exception et des athlètes renommés contribuent à l’aménagement du territoire et au rayonnement de l’Occitanie.

Fise (Festival International des Sports Extrêmes) à Montpellier en mai, Coupe du monde de rugby à Toulouse l’automne dernier, Tour de France chaque été (dont l’arrivée, ce 14 juillet, sur le plateau mythique du plateau de Beille dans l’Ariège), Wish One Gravel Race à Millau mi-juin, Assises annuelles des activités de pleine nature (également à Millau), passage de la flamme olympique aux quatre coins de l’Occitanie, avec des porteurs renommés comme le décathlonien Kevin Mayer à Montpellier ou la skieuse acrobatique Perrine Laffont au CNEA de Font-Romeu, adieux émouvants et relayés nationalement de Patrice Canayer, entraîneur et directeur général du Montpellier Handball, fin mai … «  Le sport participe directement à l’attractivité et au rayonnement de l’Occitanie, déclare Kamel Chibli, vice-président de la Région Occitanie délégué au sport. L’Arena Sud de France de Montpellier accueille les plus grands événements indoor de la région  : open de tennis depuis 2010, championnat du monde de patinage artistique en 2022…  »
«  Le sport porte une image positive du territoire, voire fait changer l’image d’un territoire. On l’a vu lors du passage de la flamme olympique, en mai. Au-delà du réel engouement populaire, la retransmission des sites traversés, diffusée sur les télévisions et les réseaux sociaux, permet de communiquer une image positive. Ce sont des images extraordinaires pour la notoriété du territoire, tout comme le sont les images des grands cols pyrénéens, ou de Nîmes (ville-arrivée le 16 juillet prochain), lors du Tour de France », enchaîne Vincent Garel, Président du CRTL (comité régional du tourisme et des loisirs) d’Occitanie.

Premier club des organisateurs d’événements sportifs

Proactive, la conférence régionale des sports d’Occitanie présidée par Kamel Chibli est précurseur, avec la création du premier club des organisateurs d’événements sportifs au niveau national, co-financé par l’Agence nationale des Sports et la Région. «  Ce club est porté par le CRTL. L’idée est de créer un réseau des organisateurs d’événements sportifs, pour les accompagner soit sur la valorisation de l’existant, en travaillant sur l’attractivité, l’offre d’accueil et de découverte et la notoriété du territoire autour de ces événements, soit sur la création d’événements, ponctuels ou au long cours  », précise-t-il. Chaque événement sportif, rassemblant quelques centaines ou milliers de participants, est une manne potentielle pour le territoire hôte. Certains territoires en font même leur marque de fabrique, comme Millau, estampillé ‘activités de pleine nature’, ou Les Angles dans les Pyrénées-Orientales, qui ont su créer une offre en dehors de la station de ski.
La Région soutient chaque année l’organisation de 250 manifestations sportives, dans les 13 départements d’Occitanie, pour un montant total de 1,8 million d’euros. Pour la coupe du monde de rugby, le CRTL a mené un travail en amont avec les fédérations et ministères du tourisme concernés, «  pour faire venir ici des équipes participant à la compétition  : Japon à Toulouse, Samoa à Montpellier, Portugais à Perpignan…  », détaille Vincent Garel. Avec un effet positif  : entre 12.000 et 15.000 Japonais à Toulouse, ainsi qu’une forte présence portugaise.

Terre de grands clubs

Par ailleurs, la collectivité accompagne les centres de formation des clubs professionnels dans les sports individuels et collectifs, ainsi que les pôles Espoir et France situés dans les Creps (Centres de Ressources d’Expertise et de Performance Sportive). C’est une forte particularité de la politique sportive voulue par Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.
Rappelons que l’Occitanie est l’une des régions qui compte le plus de grands clubs professionnels  : Stade toulousain, Toulouse Football Club, MHSC, MHB, MHR, Dragons Catalans, USAP, Castres Olympique, trois clubs de basket féminin à Tarbes, Montpellier-Lattes et Toulouse… «  Ce sont des supports de communication pour nos marques, dont Sud de France », glisse Kamel Chibli.
«  Le bouclier de Brennus, en rugby, n’échappe pas souvent à un club d’Occitanie, sourit Vincent Garel. Chaque titre décroché ici génère beaucoup de reportages, et contribue au rayonnement du territoire.  » Autre exemple, la soirée (très) festive, autour du marché Victor-Hugo à Toulouse, quelques jours après la victoire du TFC en Coupe de France de football, en 2023. «  Toutes les rues de la ville se sont parées de violet (couleur du club, note). Sur le plan économique, les commerçants du centre-ville ont été très satisfaits de ces festivités. Sur le plan psychologique, grâce aux victoires sportives, les habitants sont fiers de leur territoire, et en font eux-mêmes la promotion.  »

2.000 associations sportives soutenues

La Région Occitanie ne se concentre pas que sur le sport d’élite, en accompagnant au quotidien quelque 2.000 associations sportives, dont 1.500 clubs de proximité. Cela passe par l’achat de petit matériel pour les entraînements. «  Il y a l’idée d’une progression  : la Région aide le petit club encadrant les enfants. Les meilleurs d’entre eux se forment et progressent dans les clubs plus structurés, puis intègrent des pôles d’entraînement, et peuvent enfin faire l’objet d’aides individualisées pour le haut niveau  », détaille Kamel Chibli. Ainsi, la Région accompagne directement plus de 800 athlètes chaque année en mobilisant un budget annuel de 500.000 euros.
La totalité du territoire est concernée par des événements à fortes retombées économiques. Comme le festival des Templiers en Aveyron, plus vieux trail de France, qui attire 10.000 coureurs en quatre jours, en octobre. «  C’est un poumon économique pour le Sud Aveyron, chaque année  », complète l’élu.
Le sport s’invite aussi sur les bancs des lycées. Cette année, 40 interventions ont été organisées dans les lycées sur les valeurs de l’olympisme, en présence d’athlètes de haut niveau. Environ 1.000 jeunes, sélectionnés par les Fédérations, iront assister aux épreuves des Jeux (olympiques et paralympiques).

Creps, Centres de Préparation aux Jeux  : comment l’Occitanie aide les athlètes avant leurs Jeux

L’Occitanie a réussi en quelques années à s’imposer comme un camp d’entraînement incontournable pour les athlètes du monde entier. La Région travaille depuis 2022, en coopération avec le Comité Régional du Tourisme et des Loisirs (CRTL), pour proposer une offre de service sur les trois CREPS, ainsi qu’aux différents partenaires publics du territoire possédant un site labellisé « Centre de préparation aux Jeux (CPJ) ». Cette offre a vocation à mettre en avant ces sites régionaux remarquables auprès de fédérations nationales ou étrangères en recherche de lieux pour leurs stages de préparation aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et, au-delà.
Centres d’excellence de la performance sportive, les CREPS d’Occitanie, implantés sur les sites de Font-Romeu, Montpellier et Toulouse, cumulés avec les 76 Centres de Préparation aux Jeux (CPJ), s’imposent pour les athlètes comme un tremplin avant les JO.
Au total, entre janvier 2023 et août 2024, l’Occitanie aura accueilli 282 stages de préparation et 2.459 athlètes, venus de 59 pays différents  ! Ce qui fait de l’Occitanie l’un des territoires français les plus attractifs pour la préparation des délégations internationales en vue des JO. Les résultats sont là, avec «  25.000 nuitées touristiques générées par l’accueil de stages  », souligne Vincent Garel, président du CRTL Occitanie.
Les délégations s’enchaînent  : thaïlandaise à Méjannes-le-Clap (30), australienne à Sérignan pour le BMX, du Montenegro à Montpellier pour le volley etc… «  Les délégations mettent en avant leurs territoires d’accueil, et deviennent ainsi des ambassadeurs de notre territoire  », glisse Vincent Garel.
Propriétaire des Creps, la Région Occitanie a investi 78 M€ depuis 2016 pour les rénover et enrichir leur offre de services dédiée aux sportifs ainsi qu’à leur encadrement. Les trois sites d’exception qu’elle détient, dédiés au sport de haut niveau, accueillent 42 structures permanentes d’entraînement.
La France arrive en tête des pays ayant envoyé le plus de délégations s’entraîner en Occitanie avant les JO, avec 45 stages. Elle est suivie de l’Espagne (9 stages) et de l’Afrique du Sud (8 stages). Suivent le Brésil, le Japon et l’Australie suivent (7 stages), puis l’Ukraine et la Slovénie (6 stages) tandis que la Pologne et la Nouvelle-Zélande complètent le top 10 (5 stages chacun).

Paris 2024, mieux que Tokyo 2021 pour les sportifs d’Occitanie  ?

Les sportifs d’Occitanie feront-ils mieux aux JO Paris 2024 qu’à Tokyo en 2021  ? Il y a trois ans, 44 sportifs étaient qualifiés, 35 pour les JO et 9 pour les Jeux Paralympiques. Avec 5 médailles d’or (4 en handball, Hugo Descat, Mickaël Guigou, Valentin Porte, Melvyn Richardson, et une en volley avec Nicolas Le Goff), 4 en argent (Kevin Mayer en décathlon, Carla Neisen en Rugby Seven, Dimitri Pavade en athlétisme paralympique et Ugo Didier en natation paralympique) et 3 de bronze (Dianta Tchatchouang en basket, Maxime Valet en para escrime et Ugo Didier).