C’est voté ! La Région a officiellement adhéré à la charte d’engagement "Villes et Territoires sans perturbateurs endocriniens" lancée par le réseau Environnement Santé. Un plan d’actions détaillé suivra dans quelques mois.
Parmi les engagements pris, celui de contribuer à la limitation puis l’élimination de l’usage de produits tels que des pesticides, désinfectants ou encore insecticides qui contiennent des perturbateurs endocriniens. D’ores et déjà, la Région aide plusieurs réseaux d’agriculteurs pour qu’ils testent de nouvelles pratiques. La Région favorise également la lutte contre les phytosanitaires en zone non agricole en encourageant les techniques alternatives de désherbage.
Autre levier d’action : l’alimentation. La Région réduira l’exposition aux perturbateurs endocriniens en favorisant la consommation d’aliments biologiques et en interdisant à terme l’usage de matériels de cuisine comportant des perturbateurs endocriniens. Là encore, la Région n’a pas attendu la signature de cette charte pour promouvoir le bio. Première région bio de France, avec 15% de la surface agricole convertie en bio, la Région accompagne la conversion des agriculteurs, finance les investissements matériels spécifiques au bio, et encourage le développement de la consommation bio dans les lycées.
Par ailleurs, le futur dispositif "zéro plastique en Resto’co" doit permettre à la Région d’accompagner les lycées d’Occitanie vers la suppression de tous les emballages dans les cantines dès la rentrée 2019. La charte incite aussi les collectivités à intégrer l’élimination progressive des perturbateurs endocriniens dans le cadre des marchés publics, ce que fait déjà la Région notamment pour l’entretien des bâtiments et espaces régionaux.
Des chiffres alarmants à l’Ouest de la région
Le constat est alarmant : les perturbateurs endocriniens sont partout et ont des incidences sur notre santé. Mais de quoi parle-t-on ? Les perturbateurs endocriniens, ce sont ces molécules qui ont un impact sur le fonctionnement de nos hormones, ce qui à terme peut provoquer des dysfonctionnements hormonaux et par ricochet provoquer des problèmes de santé. On les trouve dans les plastiques alimentaires, les pesticides, les jouets, les produits cosmétiques, les médicaments, l’alimentation…
En 2017, Santé Publique France, l’agence nationale de santé publique, publiait une étude sur la fréquence de la puberté précoce, pointant du doigt des chiffres préoccupants en Haute-Garonne, département français le plus touché, liés principalement aux perturbateurs endocriniens. les Hautes-Pyrénées, l’Ariège, le Tarn et le Tarn-et-Garonne étaient également particulièrement concernés, mais dans une moindre mesure.