L’étude, qui durera 18 mois, consistera à analyser les demandes en eau à horizon 2070 des territoires actuellement en tension et les options pour sécuriser leur accès à l’eau en tenant compte de l’accélération des effets du changement climatique, à travers une meilleure gestion de la ressource et l’optimisation des infrastructures hydrauliques existantes.
Cette étude devra également déterminer la faisabilité, à la fois technique, économique et financière d’une extension du Réseau Hydraulique Régional (RHR) dans l’Aude et les Pyrénées Orientales, projet autrement appelé Aqua Domitia 2.
« L’arc méditerranéen est un des territoires les plus touchés par le changement climatique. Afin de s’adapter à cette réalité qui nous percute d’ores-et-déjà, le gouvernement a souhaité s’engager sur un travail prospectif pour la sécurisation de l’eau pour les départements d’Occitanie les plus touchés par la sécheresse. Ce travail s’inscrit dans le cadre fixé par l’État du Plan eau national et du Plan de résilience pour l’eau dans les Pyrénées-Orientales avec 2 objectifs majeurs : activer tous les leviers disponibles pour assurer la sobriété des usages de l’eau de tous les acteurs et optimiser la disponibilité de la ressource qu’il s’agisse d’eau potable, d’irrigation, ou pour les industriels.
L’étude que nous allons mener, permettra de définir les possibilités de rationalisation des usages (économies d’eau, changement de pratiques…) ; des impacts du changement climatique sur les besoins en eau des usages et la disponibilité des ressources, y compris impacts qualitatifs (en particulier risque de salinisation) ; de l’évolution démographique ; et être en capacité de mieux répondre aux crises de sécheresse ». Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne
« L’appel de Bages que nous avons lancé le 23 octobre dernier vient rappeler que dans l’Aude ou les Pyrénées-Orientales, nos habitants, viticulteurs, arboriculteurs et nos entreprises ont besoin de solutions face au manque d’eau persistant. C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui cette étude qui doit apporter, en lien avec les réalités et besoins locaux, des réponses concrètes face à cette pénurie. C’est également pourquoi nous travaillons d’ores et déjà pour déployer, à court, moyen et long terme, des solutions explorant tous les moyens à notre disposition, que ce soit la réutilisation des eaux usées, le maillage efficace des réseaux d’approvisionnement, la création de retenues collinaires ou encore des forages quand c’est possible. Plus que jamais, nous devons être collectivement concernés et mobilisés pour assurer une gestion solidaire de nos usages ». Carole Delga, présidente de la Région Occitanie
« L’accélération du changement climatique sur la zone méditerranéenne n’est plus à démontrer. Pour l’Aude, comme pour les départements limitrophes, les conséquences s’en font sentir dans tous les domaines. Aujourd’hui, la distribution en eau potable est d’ores et déjà compromise dans certaines communes audoises et l’activité agricole, toutes filières confondues, est chaque année davantage menacée par une sécheresse qui n’est plus cet aléa saisonnier que nous pouvions surmonter. Elle est devenue en quelques années une réalité bien plus menaçante qui nous oblige à un travail collectif et concerté pour trouver les solutions qui pourront en contenir les effets. C’est dans cet esprit que le département de l’Aude s’engage dans cette démarche dont nous attendons tous qu’elle nous éclaire sur les moyens les plus pertinents à mettre en œuvre pour sécuriser l’accès à l’eau de nos territoires et de ses habitants ». Hélène Sandragné, présidente du Département de l’Aude
« L’accélération sans précédent des effets du changement climatique impacte violemment le département des Pyrénées-Orientales et le place aux avants postes de ce qui va se généraliser ailleurs.
Conscient de l’augmentation de la vulnérabilité de son territoire, le Département poursuit sa politique volontariste et ambitieuse en matière de préservation et de gestion de la ressource en eau, en soutenant l’ensemble des acteurs impliqués dans les efforts de sobriété (amélioration des connaissances, modernisation d’infrastructures, réalisation d’économies d’eau…). Il s’attache également à sécuriser et optimiser la gestion des barrages dont il a la charge, afin que ces ouvrages continuent de répondre aux besoins du territoire malgré la diminution de la ressource en eau. Ainsi, le Département souhaite contribuer au travail collectif engagé dans le cadre de cette étude Aquadomitia, convaincu de l’importance d’examiner tous les champs du possible pour continuer de sécuriser le territoire et faire face aux enjeux de demain ». Hermeline Malherbe, présidente du Département des Pyrénées-Orientales
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