Tous les évènements

Exposition "Cuba Magico" de Raul Cañibano proposée par l’Association NEGPOS

Culture

Infos pratiques

Date Date : Du 6 juillet au 28 août 2020

Adresse Adresse : 3 Place des arènes et Page Facebook https://business.facebook.com/events/268019287599775/
30000 Nîmes (Gard)
Maison de la Région

Téléphone Téléphone : 04 67 22 89 02

Evénement gratuit Evénement gratuit 

Site web Site web : https://business.facebook.com/events/268019287599775/ - Nouvelle fenêtre

Infos pratiques Infos pratiques : Maison de la Région de Nîmes
3 place des Arènes
30000 Nîmes
Tél. : 04.67.22.89.02
maisonregion.nimes@laregion.fr
Horaires :
du lundi au vendredi
9h00-12h00 / 14h00-17h30
Sur Facebook : https://business.facebook.com/events/268019287599775/ - Nouvelle fenêtre

Description

Exposition Virtuelle et sur les murs de la Maison de Ma Région, proposée par l’association NEGPOS qui intervient sur la diffusion d’expositions, l’aide à la création, la formation, des projets éditoriaux et des résidences.
NEGPOS développe aussi des actions à caractères sociaux-éducatifs et des formations photographiques à destination de tous les publics.

" Lorsque l’on découvre les photographies de Raul Cañibano, on peut-être subjugué par ce qu’elles nous proposent à voir. Que se passe t-il donc dans ces images ? Leur sous-jacente nature surréaliste, la part d’ombre, leur structure interne, l’incongruité des sujets, tout dans ces images nous renvoie à l’étrangeté du monde. Plus de doute alors, le réel peut-être magique, quand il est ausculté par l’œil vif et acéré de ce photographe.

Formé par la rue, qui fait prendre aux choses et aux gens une vie aléatoire et biscornue, le regard de Raul a du mal à percevoir le réel sous un seul angle, dans un seul plan et une seule durée. Complexes, ces images développent une existence propre et singulière et elles ne peuvent être rangée dans une catégorie ou dans une autre.
A la fois documentaires, anecdotiques, flexibles et surréelles, nous avons finalement à faire à des êtres autonomes et qui, plus que toutes autres représentations bidimensionnelles, nous regardent.

Du fond de la rue et du fond des campagnes surgissent des situations et des instants où nous pénétrons d’autres univers, souvent fantasmagoriques, parfois cauchemaresques. La traversée du tableau est complète et nous ne sommes pas loin des mondes oniriques, baroques et picturaux dressés par Emir Kusturica, David Lynch ou Peter Greenaway.

De l’esthétique de Raul Cañibano, nous pourrions dire que par certains aspects elle se rapproche de la photographie classique de rue en noir et blanc estampillée Magnum, mais ce serait trop simple et trop réducteur. C’est sans doute aussi cela la force des images de Cañibano : pas de mise en scène, pas de montages ou de modifications a posteriori. La « simple » collision de plusieurs facteurs : le(s) contenu(s), l’instant et le choix du cadrage, sont les seuls causes de la richesse de l’image.

Si l’on décrypte à présent point par point ce qui se produit dans les images les plus emblématiques de Cañibano, nous pouvons décomposer leur puissance active en ingrédients divers et hétérogènes.
En premier lieu, la composition. Construite avec une grande rigueur jusque dans sa périphérie, elle nous laisse souvent deviner un hors-champs. De fait, il règne dans ces photographies une sourde tension avec le réel, pleine de mystère et d’invisible. Cette composition est souvent structurée en un jeu de plans, qu’une importante profondeur de champ, qui « aligne » des réalités n’ayant a priori rien à voir entre elles, vient renforcer.
En deuxième lieu, le choix des sujets photographiées. L’énigme se révèle souvent épaisse lorsque l’identité des personnes est filtrée : regards barrés, grimages festifs ou masqués par les circonstances… Comme par exemple ce jeune aux lunettes de plongée, allongé et positionné au premier plan avec une incrustation en diagonale en bas et à droite de l’image. Ou bien ces autres, l’un le regard coupé par une feuille de canne, l’autre, un voile enroulé autour du visage, ou le corps entièrement masqué par un t-shirt substitut d’un abri, les ombres portées qui découpent leur propre matière… La dissimulation est un des attributs préférés des photographies de Cañibano et comme dans un jeu de poker menteur, les cartes ne sont jamais celles que nous attendions.
En troisième lieu, l’instant. Le temps dont nous parle Cañibano est improbable, et en cela, il illustre l’une des plus grandes force/faiblesse de la photographie. Que peut donc bien représenter concrètement 1/125 de seconde ? Illusoire vérité ou absolu moment d’éternité ? L’instant que nous décrit Cañibano n’existe pas… ou plutôt si, il n’existe que par la photographie.

Les photographies de Cañibano nous offrent donc ce que peu d’images parviennent à délivrer aujourd’hui et cela, grâce à une étonnante économie de moyens. Ici, pas de post-traitement et pas de manipulation numérique, les élucubrations vaseuses de bon nombre de faiseurs d’images contemporains, qui bénéficient de l’assistance digitale et d’autres substituts à la créativité, font pâle figure face à ce maître du mystère et de l’orthodoxie argentique. Retour aux origines de cette photographie, qui avec ce qu’elle a de plus simple, a encore tant à nous dire et tant à inventer.

Patrice LOUBON
Directeur de la galerie NegPos

Evénement ayant reçu le soutien de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée

Prendre connaissance des informations relatives au traitement de mes données personnelles - Nouvelle fenêtre.

Organisation

Maison de la Région - Site des arènes

Adresse : 3 palce des arènes -, 30000 Nîmes

Téléphone : 04 67 22 89 02

Prendre connaissance des informations relatives au traitement de mes données personnelles - Nouvelle fenêtre.

Localisation de l'événement :

Haut
de page