Sylvain AMEIL

Je suis artiste plasticienne et membre du collectif IPN à Toulouse depuis 10 ans. Ce collectif réunit une vingtaine d’artistes qui font exister un lieu autogéré où les énergies et les moyens sont mutualisé·e·s.

Mon travail est axé sur une pratique du dessin et de la peinture et prend des formes différentes selon les projets : installation, intervention in situ, volume, édition.
La couleur et le motif sont les éléments récurrents de ma pratique et mes projets d’exposition prennent en compte le contexte dans lequel ils se créent à travers ce prisme. Le motif est un outil de langage, un moyen par lequel je compose l’image. La couleur est pour moi la matérialité de mon travail, un élément constitutif du motif, une matière dans laquelle il est découpé.
Ma pratique est souvent un exercice de traduction du dessin dans un autre médium, la réalisation d’un objet en volume étant une façon de rejouer le dessin initial dans d’autres matériaux et à d’autres échelles.

Parallèlement, j’interviens régulièrement dans des écoles ou autres institutions pour donner des ateliers de création graphique. Pour cela, j’ai conçu des outils de composition qui leur permettent de manipuler les formes et la couleur de façon intuitive.
La transmission est une part importante de mon activité d’artiste. Je conçois ces ateliers comme un outil de recherche, je les pense dans une continuité avec les préoccupations que j’engage dans ma pratique.

Je développe une pratique d’artiste plasticienne autour des questions de genre, d’intimité, d’amour et de sexualité. Je m’intéresse aux problématiques contemporaines du féminisme, à la place des femmes artistes, à la question de la représentation du corps et à la création d’images narratives.

Je travaille à partir de sensations, de sentiments, d’histoires vraies. J’accorde une grande importance à la parole autobiographique et j’instaure un rapport poétique aux expériences vécues. Je dessine et je grave au fil de l’eau, comme l’on écrit un journal intime. Pour moi, créer c’est prendre soin du présent et du passé, c’est soigner, ménager, raconter.

La gravure est mon médium de prédilection. Je travaille actuellement à un projet de livre d’artiste, soutenu par la Région Occitanie.

À la croisée de l’art, du design et de la science, ma pratique oscille entre dessins et volumes, en interrogeant le rapport entre l’individu et l’espace qui l’entoure, intrinsèque ou extrinsèque : l’espace corporel, sociologique, urbain, culturel ou encore naturel. Mes créations cherchent à sensibiliser sur certains questionnements, en traitant différents sujets comme la transmission, la mémoire, la sensorialité, les corps, l’étude du vivant en somme.

Influencée par cette approche sociologique et biologique, ma pratique artistique se nourrit de recherches, explorations, analyses et se construit par fragments. Elle se traduit par un dessin précis et détaillé, par couche, accumulation, opacité et transparence, reconstruisant des sujets d’étude dans un long processus de réalisation. Je développe une méthode de création passant de la micro à la macroscopie, en cherchant à donner à voir l’infime ou l’indicible.

Intéressée par les notions de sensibilisation et de partage, mes projets se parent régulièrement d’un aspect collaboratif, soit dans la réalisation, soit dans la diffusion d’informations.

Née en 1996 dans la banlieue parisienne, j’ai grandi dans un petit village aux alentours de Montpellier, à jouer entre vignes et garrigue. Mes origines, entre milieu urbain et rural, me poussent à m’interroger sur les liens qui unissent ces deux environnements.

D’un côté : l’Homme et ses émotions ; de l’autre la Nature toute puissante.

Ces deux entités se mêlent sur le papier comme sur les murs, qui sont mes supports de prédilections. Je traite mes œuvres de manière réaliste, voir surréalistes, exagérées. J’aime le trop, laid, la déformation du corps, l’émotion quand elle est pure, violente et belle. Mes compositions au crayon sont souvent liées à des problématiques sociétales, issues de recherches ou d’échanges avec des personnes tierces.

Autodidacte, je me suis formée dans des ateliers libres, dès l’âge de 10 ans, accompagnée par des professionnels, en dehors du schéma classique des écoles d’art.
J’ai travaillé pendant plusieurs années dans le milieu associatif et social, ce qui m’a permis d’allier mes valeurs à des missions concrètes. Aujourd’hui, je continue de mettre ces compétences à disposition de projets sociaux qui me tiennent à cœur, via la réalisation d’ateliers.

Sukkube est une performeuse de musique électronique live, installée à Toulouse, après avoir vécu quelques années à Berlin, elle performe sur synthétiseur modulaire et produit de la musique pour club, galerie, label, radio, film, récemment théâtre. En 2019, elle reçoit son diplôme isdat à Toulouse. En 2021, elle performe pour la première fois sur synthétiseur eurorack et présente son premier album “World In Data” au club Ved Siden Af,Copenhague, la même année elle performe avec les Éphémère au club g.ART.n, Berlin et crée son label de techno expérimentale Associated Paraboloid. En 2022, elle performe pour la première fois “Red Carpet Incubator” au Ava Club, Berlin. En 2023, elle crée un autre label de musique ambiante et cinématographique Non Structure. En novembre dernier, elle participe au festival de Force Inc. Music Works. Mille Plateaux pour l’exposition “Non Ference” au musée du Forum Stadtpark de Graz. En 2024, elle intègre le collectif IPN. Son travail est froid, immersif et noir. En Mai dernier elle improvise un set avec Jessica Kert sur la scène Seebühne au festival international Superbooth, Berlin.