Anne-Marie Guerchet-Jeannin

Anne-Marie Guerchet-Jeannin

Ayant compris que jamais rien n’est statique, Anne-Marie Guerchet-Jeannin tente de rendre compte de la vie dans ce qu’elle a de mobile et de toujours changeant. Sa démarche est humaniste et elle cherche à comprendre comment nous fonctionnons dans nos rapports avec les autres et notre environnement. Puisque le mouvement crée l’instabilité, elle entend montrer la précarité de l’existence.
Notre regard capte les images successivement, comme le fait une caméra. Partant de ce constat, elle saisit le mouvement incessant des corps en s’affranchissant de la représentation du réel. Elle crée ainsi des silhouettes, qu’elle pousse par désarticulation à la limite de l’abstraction. Puis elle les superpose, parfois même les éclate. Mêlant les matières, elle emploie des crayons de toutes sortes jusqu’au fil de fer pour dessiner ses personnages. Ce dernier en s’écartant du support, crée une ombre qui ajoute encore sa propre silhouette à l’ensemble. Un bras, une jambe, deviennent un élément de forme dans la composition. Comme une sorte d’alphabet. En les agençant, elle construit son tableau et retombe toujours sur une composition harmonieuse, où elle glisse ensuite de la couleur. Elle affectionne la peinture acrylique qu’elle dilue comme une aquarelle pour gagner en fluidité et transparence. Mais elle aime aussi inventer d’autres techniques, comme de découper des canettes en alu qu’elle plie ou froisse puis écrase afin d’en faire des tampons, qu’elle encre p