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Minutieusement sculptés par les viticulteurs, les vignobles façonnent les paysages de notre région. Avec 270 000 hectares de vignes, près de 23 000 entreprises et 230 caves ou unions coopératives, l’Occitanie est le premier vignoble français et le premier vignoble mondial pour les vins sous appellations. Elle se distingue par la diversité et la qualité de ses vins.
La viticulture ce sont nos racines. Elle fait partie intégrante de l’identité et de l’image de notre région. Nos vins sont reconnus mondialement grâce aux efforts menés par l’ensemble des professionnels depuis des décennies.
La vigne se plaît en Occitanie !
Des Pyrénées aux contreforts du Massif-Central en allant jusqu’aux rivages de la Méditerranée… Pour la vigne, il fait bon vivre en Occitanie. Et pour cause, c’est la seule région française bénéficiant des quatre influences climatiques : méditerranéenne, océanique, continentale et montagnarde. L’ensoleillement exceptionnel y favorise la maturation du raisin et les quatre grands vents (mistral, tramontane, marin et d’autan) sont un rempart naturel contre les maladies.
Les vignobles d’Occitanie se répartissent en trois grandes aires naturelles. Le Languedoc, inondé par le soleil, balayé par les vents contraires et au caractère résolument méditerranéen. Le Roussillon, amphithéâtre sur la mer à la géologie tourmentée, il se caractérise par une grande variété de sols et des vins d’une grande richesse. Le Sud-Ouest, véritable réservoir de biodiversité avec près de 300 variétés de cépages dont 120 sont autochtones. Il se distingue par des terroirs spécifiques qui produisent des vins très différents.
Témoignage
Quand le terroir magnifie le vin
Saviez-vous que le mot « terroir » n’existe qu’en italien et en français ? Ce sont les Romains et les Français qui ont conceptualisé cette notion. Elle prend en compte plusieurs facteurs qui vont influencer le produit final : le sol, le climat et l’Homme. En Occitanie, le terroir comporte une autre spécificité : la grande variété des cépages. 40% des variétés génétiques françaises sont représentées sur notre territoire. Et certains cépages locaux n’existent qu’ici ! Nos vignerons détiennent donc un savoir-faire particulier dans la vinification afin de tirer le meilleur parti de cette grande variété.
Une densité d’appellations unique au monde
La diversité des terroirs en Occitanie lui permet de se placer au premier rang mondial pour les vins sous appellations. Ainsi, notre région compte 63 AOP [1] et 35 IGP [2] (dont six IGP départementales et deux IGP régionales : Pays d’Oc et Comté Tolosan), proposant des vins rouges, rosés ou blancs avec une diversité aromatique unique et d’excellents rapports qualité / prix. Obtenir ces appellations nécessite pour nos vignerons de respecter un cahier des charges précis garantissant la qualité et l’authenticité des vins.
Bon à savoir
AOP, IGP, quelle différence ?
Ces signes de qualité européens garantissent l’origine d’un produit. Pour obtenir l’AOP, il faut obligatoirement obtenir auparavant une AOC [3]. Cette appellation française suit un cahier des charges très strict afin de défendre les typicités régionales des vins ainsi que des pratiques viticoles et œnologiques conformes aux usages locaux.
Quant à l’IGP, elle remplace depuis 2009 l’appellation « Vin de Pays ». Les territoires s’étendent sur des surfaces plus larges que ceux des AOC et leurs cahiers des charges plus souples offrent aux vignerons la possibilité d’innover : assemblages originaux, nouvelles variétés de cépages…
Quand vigne et paysage font bon ménage
La vigne en Occitanie, sacrée histoire !
Implantée par les Grecs en Occitanie au VIe siècle avant notre ère, la vigne va s’y développer sous l’influence des Romains. Les vétérans des légions romaines, souvent fils de vignerons, reçoivent des terres en remerciement de leurs services. Ils y implantent les premières propriétés viticoles et diffusent leurs productions grâce à la Via Domitia.
Au Moyen Âge, suite à la consécration de Saint-Jacques-de-Compostelle au rang de ville sainte, la région, au carrefour des voies jacquaires, voit fleurir les abbayes et les monastères. Ces communautés religieuses développent la culture de la vigne et les chemins deviennent un vecteur essentiel de diffusion des cépages.
Cet essor perdurera jusqu’à la fin du XIXe siècle, où les vignes sont ravagés par le Phylloxéra [4]. Grâce à la ténacité des viticulteurs issus des nouvelles générations, les vignobles d’Occitanie renaîtront, jusqu’à connaître le succès d’aujourd’hui.
