Les jeunes
Les médaillés d’or
Maxime VARO, membre de l’Équipe de France des Métiers 2020 aux EuroSkills qui se dérouleront à Graz (Autriche), dans le métier « Technologie automobile ».
« Élève au lycée Pierre de Coubertin de Font- Romeu, j’ai développé à l’âge de 16 ans une passion pour l’automobile. Après obtention du bac pro en maintenance des véhicule particuliers, j’ai intégré le CFA Henri Martin de Lézignan Corbières pour y passer le BTS et j’ai eu la chance d’y rencontrer des professeurs qui avaient à cœur de préparer leurs élèves à la compétition Worldskills.
Après de longues semaines d’entraînement, j’ai eu la joie d’obtenir la médaille d’or aux sélections régionales de mars 2018. Commence alors une longue préparation en vue de la compétition nationale et là, on entre dans une période de 4 mois où seulement l’objectif compte. Avec sacrifices, patience, ténacité, persévérance, sueur, pour boucler environ 260 heures d’entraînement intensif.
Puis arrive la semaine de compétition à Caen, avec le stress, la concentration au maximum et parfois l’inquiétude, mais toujours le soutien et les encouragements précieux de nos coachs et de la famille.
Un immense bonheur personnel vient clôturer cet investissement par l’obtention de la Médaille d’Argent et la position de deuxième sur 708 candidats tous métiers confondus. Suite à ce résultat mes professeurs m’ont proposé de participer aux Euroskills. Et je remercie la Région qui m’accorde sa confiance pour défendre les couleurs de l’Occitanie et de la France lors de cette prochaine compétition.
Aujourd’hui, j’encourage vivement tous les jeunes passionnés par leur métier, à vivre cette expérience qui permet d’atteindre le dépassement de soi et d’approcher l’excellence dans leur domaine. »
Quelques mots pour vous présenter ?
DB : « Je m’appelle Dimitri BOURGIER, j’ai 22 ans, et j’ai été candidat dans la catégorie « plomberie – chauffage » aux Olympiades en 2018. J’ai été alors médaillé d’or et « médaille d’excellence » au mondial en Russie la même année ».
Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?
DB : « Cette compétition nous apprend énormément sur nous-même. Notamment la gestion du stress. On gagne également en expérience métier il faut savoir qu’on gagne entre huit et dix ans d’expérience en peu de temps ».
Est-ce que cela avait une signification particulière, pour vous, de vous lancer dans cette compétition ?
DB : « C’était, à la base, un défi lancé par mon formateur. Je me suis finalement pris au jeu car une fois qu’on est pris dedans on veut aller jusqu’au bout ! »
En quelques mots, comment définir les Olympiades ?
DB : « C’est une expérience inoubliable, il faut se lancer à fond. On ne peut le tenter que deux fois alors il faut se lancer à fond pour ne pas avoir de regret. Pour tous les compétiteurs, il faut foncer. »
Aujourd’hui, que faites-vous ?
DB : « Depuis le retour du Mondial en Russie je suis passé chargé d’affaires dans l’entreprise où je travaille à Saint-Étienne et je suis rentré en discussions pour évoluer dans l’entreprise et la racheter d’ici 10 ans. »
Quelques conseils pour les futurs candidats ou ceux qui hésiteraient encore ?
DB : « Il ne faut surtout pas hésiter et s’inscrire. Même si l’expérience ne finit pas sur une médaille c’est une expérience humaine et extraordinaire. Il faut savoir que même si on reste à l’échelle régionale on évolue énormément grâce à cette compétition. Il faut s’inscrire et foncer ».
Quelles sont les qualités à avoir ?
DB : « Il faut être motivé et ne pas compter son temps. C’est énormément d’investissement, d’entrainement mais quand on arrive à la fin c’est inoubliable. Tous ces souvenirs, toutes ces rencontres. Même actuellement nous (les anciens candidats) sommes encore soudés ».
Le plus beau souvenir que vous ayez ?
DB : « Le coup de sifflet final de la compétition en Russie. Il y avait ma famille, une bonne partie des compétiteurs. Cela marquait la fin d’un cycle, cela faisait plus de six ans que je m’entrainais. La fin d’une grosse pression ».
Quel a été le rôle de votre entreprise dans votre aventure ?
DB : « Les entreprises doivent jouer le jeu car il faut savoir qu’on s’absente souvent que ce soit pour des week-end ou des semaines complètes. Quand j’ai été sélectionné pour le mondial j’ai eu six semaines de formation mais si le jeune est motivé le patron va suivre derrière (…) J’ai été accompagné notamment par le patron qui m’avait, à l’époque, donné les clefs et m’avait invité à m’entrainer quand je le désirais. Le patron est gagnant au final. »