La régénération de cette ligne ferroviaire fermée depuis 2014 nécessite en premier lieu de libérer les emprises de toutes les anciennes installations. Ainsi, au-delà des opérations de débroussaillage et de déboisement, le chantier portera notamment sur le nettoyage des fossés et aqueducs ainsi que sur l’évacuation des rails et des traverses en béton. Les installations des passages à niveau vont également être démontées, l’ensemble des câbles enlevés, les quais actuels et anciens démontés ou déconstruis. Confié au groupement Guintoli – Egenie – TSO Signalisation, qui feront respectivement intervenir leurs agences de Tarbes et Saint-Sulpice, le chantier prévoit le retraitement dans des centres spécialisés de tous les matériaux issus des travaux.
« Le lancement du chantier est le début d’une renaissance. Bientôt 10 ans que cette vallée est pénalisée par l’absence d’une desserte ferroviaire, avec les conséquences que nous connaissons tous en matière d’activité économique, d’attractivité, d’emploi et de qualité de vie. Aujourd’hui, il s’agit de réparer cette injustice territoriale. Déjà précurseure en étant la première Région française à reprendre une ligne ferroviaire en gestion directe, l’Occitanie le sera également en faisant circuler le premier train à hydrogène de France entre Montréjeau et Luchon. Je tiens à féliciter l’ensemble des entreprises et leurs équipes mobilisées à nos côtés pour permettre à ce projet de territoire d’aboutir enfin » a notamment souligné la présidente de région à quelques jours du début des travaux.
Pour accompagner au mieux le déroulement du chantier, des aménagements de sécurité routière seront mis en place provisoirement au niveau de certains passages à niveau afin de permettre l’entrée et la sortie des camions. Les riverains et automobilistes en seront informés via des dispositifs de signalisation piétonne et routière, les invitant notamment à réduire leur vitesse sur certains secteurs.
La présidente de Région, qui se rendra sur place en début d’année à l’occasion d’une visite de chantier, a également adressé un courrier à l’ensemble des maires du territoire pour les informer du démarrage des travaux et du calendrier du projet.
Plus d’infos sur le projet de réouverture de la ligne Montréjeau-Luchon
Longue de 36 km en voie unique et désormais non électrifiée, la ligne Montréjeau-Luchon est fermée aux voyageurs depuis 2014. Faisant du ferroviaire un pilier de son plan d’actions pour le développement des territoires et la lutte contre le réchauffement climatique, la Région a défini la réouverture de cette ligne comme prioritaire à la suite des États Généraux du Rail et de l’Intermodalité menés en 2016. À ce titre, elle a depuis demandé et obtenu auprès de l’État le transfert de propriété de la ligne - une première en France - afin de pouvoir maitriser les coûts et le calendrier de réalisation. Elle prévoit ainsi de mobiliser 67 M€ pour l’ensemble du chantier de régénération dans la perspective de rouvrir la ligne en 2024 et de démarrer les essais du train à hydrogène en 2025.
Au-delà de l’objectif de régénérer et remettre en service la ligne de Montréjeau à Luchon, les travaux incluront la réhabilitation de quatre haltes ferroviaires (Bagnères-de-Luchon, Loures-Barousse, Saléchan-Siradan et Marignac-Saint-Béat), la suppression de plusieurs passages à niveau, la sécurisation des passages à niveau conservés, la régénération d’ouvrages (d‘art, hydrauliques ou en terre), le confortement de parois rocheuses, ainsi que des travaux de télécommunication et de signalisation. Le but est de permettre de retrouver le niveau de performance initial de la ligne, avec une vitesse de circulation pouvant atteindre jusqu’à 90km/h.
Une fois mise en service, la ligne offrira 6 allers-retours quotidiens entre Montréjeau et Luchon avec un temps de parcours de 35 min. Cinq points d’arrêt seront desservis : Montréjeau-Gourdan-Polignan, Loures-Barousse, Marignac-Saint-Béat, Saléchan-Siradan et Bagnères-de-Luchon. L’offre proposée sur la ligne permettra également d’aller jusqu’à Toulouse où des correspondances seront possibles avec les TGV, les Trains d’Équilibre du Territoire (TET) et les trains de nuits.
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