« Les incendies survenus ici à Banyuls-sur-Mer et Cerbère nous alertent sur leur récurrence et leur précocité à l’échelle de notre région. Les effets du réchauffement climatique que chacun peut voir et ressentir avec plus de force chaque année, font également peser sur nos milieux naturels une menace que nous devons combattre. Pour répondre à ce défi, la Région agit pour mieux prévenir et anticiper le risque d’incendie. 1,5 M€ sont consacrés chaque année pour financer des investissements permettant de prévenir efficacement et de lutter contre les incendies (points d’eau, systèmes de surveillance, pistes d’accès pour les pompiers, etc.), mais également pour renforcer le pastoralisme, l’ouverture des milieux et la plantation d’espèces cultivées (vignes, oliviers, vergers, etc.) qui sont des remparts naturels contre la propagation des feux. Nous accompagnons par ailleurs les communes pour définir et mettre en œuvre des plans de débroussaillement » a déclaré Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.
Avant d’ajouter : « Le changement climatique exige de nous une nouvelle approche de la gestion de l’eau plus économe et plus transparente. La sécheresse exceptionnelle subie par les Pyrénées-Orientales illustre l’urgence d’agir. C’est pourquoi la Région va voter un dispositif exceptionnel d’1 M€ pour accompagner le monde agricole ainsi que les collectivités qui, à l’image de la commune de Corbère où nous nous trouvons aujourd’hui, sont confrontés aux effets de la sécheresse. Cette enveloppe pourra être mobilisée pour l’achat de camions citernes pour l’approvisionnement en eau potable, ou de citernes, tonnes à eau ou moyen d’abreuvement des troupeaux afin de permettre la montée des animaux à l’estive. En juin, nous étofferons ces mesures avec le vote de notre plan Eau, fondé sur les attentes et propositions des acteurs de l’eau et des citoyens. Par ailleurs, la Région met à disposition des Pyrénées-Orientales, la société BRL, son bras armé hydraulique, pour conduire un travail partenarial afin d’évaluer des solutions concrètes permettant d’améliorer la situation.
Toutes ces mesures doivent s’accompagner de moyens de la part de l’État pour préserver les intérêts de tous les usagers, agriculteurs, acteurs du tourisme, etc. En cela je rejoins l’initiative d’Hermeline Malherbe qui vient d’alerter le président de la République sur la gravité de la situation et demande la création d’un fonds de solidarité national. Au-delà des moyens, j’appelle également à une véritable décentralisation de la gestion de l’eau, permettant une action territoriale coordonnée, efficace, fondée sur un couple Département-Région, car c’est le bon échelon, nous le voyons ici dans les Pyrénées-Orientales via le travail que nous menons aux côtés des élus et acteurs mobilisés. »