RENCONTRES
L’alternance est une bonne formule si les jeunes sont sé-
rieux et investis jusqu’à l’obtention du diplôme. Mathilde
reste consciencieuse lorsqu’elle revient au lycée, elle sait
ce qu’elle veut. Les entreprises doivent accompagner étroi-
tement nos élèves, y compris pédagogiquement, car
ce ne sont pas des employées Ils doivent aussi
progresser techniquement Nous leur rendons
visite ils nous montrent leurs tâches et nous
évaluons ce quils ont appris
JeanChristian Oules enseignant avionique et
aérostructures au lycée SaintExupéry
Mathilde est une « manuelle » dans l’âme. La lycéenne suit sa formation en alternance,
au plus près des réalités de son futur métier, chez Air France Industries.
Pourquoi ce choix de formation ?
Ce que j’aime, c’est le manuel. Des membres de ma famille sont dans le secteur, et ce qu’ils en racontent m’a attirée. J’ai choisi l’option systèmes de ce bac pro
1
pour son côté diversif ié, ouvert. On fait de la mécanique, mais aussi du contrôle, de l’inspection ou encore du test de systèmes.
En quoi l’alternance aide-t-elle votre spécialisation ?
Grâce au rythme de 2 semaines en entreprise et 2 semaines au lycée, je suis dans la réalité du métier, avec une vision plus approfondie des missions. En première année, on est surtout dans l’observation, en assurant quelques tâches. Récemment, j’ai fait la dépose d’un train d’atterrissage et de la recherche de panne.
Comment voyez-vous la suite?
Après le bac, j’ai envie de poursuivre avec une mention pour me spécialiser. Cela [m’]ouvrira plus d’opportunités de postes intéressants.
De quelle façon les élèves sont-ils intégrés ? Un pôle dédié a été créé, l’« école de l’avion ». Durant 4 à 6 mois, on donne les « premières f icelles » du métier, des règles de l’art beaucoup plus concrètes que celles vues au lycée.En tant que tuteur, comment accompagnez-vous Mathilde ? Une fois ces bases acquises, les élèves sont en conf iance sur les avions, cela s’est vérif ié avec Mathilde. Lors de notre première intervention sur avion, elle a répondu juste aux quelques questions techniques. Elle est habile de ses mains, et je souhaite lui donner autant de savoirs que de savoir-faire.Comment la préparez-vous à son futur métier ? En première année, nous abordons la mécanique sur un avion d’ancienne génération. L’année d’après, nous basculerons sur un A350, plus technologique, af in d’orienter l’apprentissage vers du « plus technique ».
Donner autant de savoirs que de savoir-faire.
Immersion terrain dans l’aéronautique
T
é
moignage
Élève en 1
re
bac pro aéronautique option systèmes au lycée polyvalent Saint-Exupéry (Blagnac, 31)
Mathilde
SE FORMER LOCALEMENT SUR L’AVION VERT
>
Connais-tu la base aérienne de Toulouse-Francazal ? Elle
héberge plusieurs entreprises aéronautiques, dont AURA AERO,
spécialisée dans le transport régional bas carbone, notamment
électrique (photo). Le site hébergera aussi le futur Techno-
campus Hydrogène, impliquant notamment l’université
Toulouse III PaulSabatier et Toulouse INP qui regroupera
des espaces de recherche et dapprentissage autour de lH
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Environ 500 m de plateformes pédagogiques sont prévus
De leur côté lISAESUPAERO et lENAC élaborent un nouveau
mastère spécialisé dans les transitions de laéronautique liées
aux enjeux climatiques aux technologies innovantes et à la prise
en compte de la dimension durable dans les dif férentes activités
du secteur Ce mastère sera lancé en 2026 mais des modules
et des parcours qualif iants en ligne seront ouverts entretemps
Technicien de maintenance chez Air France Industries à Blagnac
Maxime Dupendant
Récemment, j’ai fait la dépose d’un train d’atterrissage et de la recherche de panne.
Bon à savoir
Pour retrouver des of fres de stages des conseils des informations des vidéos sources dinspiration rendezvous sur httpsidstageslaregionfr
OCCITANIE
1• Les autres options sont avionique et structure.
LE MAG ID. MÉTIER N° 11 • FONCER VERS LES MÉTIERS DES MOBILITÉS DURABLES !LE MAG ID. MÉTIER N° 11 • FONCER VERS LES MÉTIERS DES MOBILITÉS DURABLES !